Les états financiers de la Ville de Saint-Georges au 31 décembre 2012 démontrent un surplus d’exercice de l’ordre de 4 175 933 $. « Ces états financiers traduisent bien les principes de saine gestion que notre conseil adhère pour le développement de notre ville et notre qualité de vie », a mentionné le maire François Fecteau. Le compte-rendu des auditeurs indépendants de la firme Raymond Chabot Grant Thornton a été présenté hier à la séance du conseil municipal.
Les revenus budgétés en 2012 étaient de 41 784 914 $. Les revenus réels s’élevaient à 44 343 826 $ soit un écart positif de 2 558 912 $. « Nos revenus ont augmenté dû en grande partie aux nouvelles constructions et à la vigueur des activités immobilières dans notre ville. En contrepartie, nos dépenses ont été moindres que prévu par une gestion serrée de votre administration municipale », a ajouté ce dernier.
En effet, cette hausse des revenus s’explique par des revenus supplémentaires de taxes et tarifications (700 000 $), transferts et compensations (650 000 $), droit de mutation et intérêts (900 000 $) et revenus découlant des carrières de sable et des prolongements (300 000 $).
Quant aux dépenses elles sont inférieures de 777 057 $ de ce qui avait été prévu au budget. Les dépenses s’élevaient à 39 087 010 $ au 31 décembre dernier. La Ville a d’ailleurs soutiré des économies dans l’entretien de réseau, des assurances, de l’opération du Centre sportif Lacroix-Dutil et des assurances générales. Certains projets n’ont pu être réalisés.
Des réserves à 8 M$
L’écart des dépenses et des revenus s’élève donc 4 175 933 $ portant les surplus de la Ville à 8 096 341 $. La Ville compte aussi verser 2 M$ des surplus libres de 3,2 M$ à la réserve des grands projets. L’autre partie est dédiée à d’autres usages spéciaux soit la réserve de contingence (2 M$), celle des immobilisations 2013 (1 529 000 $), à la réserve de régime de retraite (799 800 $) ainsi qu'à des fonds réservés (471 500 $). D’ailleurs, la Ville a approuvé le transfert d’un montant de 271 493 $ au fonds pour l’éducation en environnement et une autre somme de 200 000 $ aux surplus destinés aux citoyens desservis par le réseau municipal.
La dette à près de 50 M$
L’endettement total net est de 49 947 365 $ à la Ville de Saint-Georges. Le service de la dette représente 14,02 % du budget 2012 de la Ville contrairement à 15,78 % en 2011. L’endettement total net par personne est passé de 1430 $ en 2011 à 1606 $ en 2012. Les revenus de taxes ont grimpé de 17 $ pour s’élever à 1089 $. Pendant cette période, l’évaluation moyenne d’une maison se situe désormais à 143 552 $ contre 135 157 $ en 2011. La charge fiscale est passée de 2001 $ à 2077 $.
Avec l’escalade de l’endettement, le conseiller, Lionel Bisson avait mis en garde ses collègues de respecter la capacité de payer des contribuables en décembre dernier. Quatre mois plus tard, il maintient le même discours. Tout en reconnaissant le nombre de projets possible dans la communauté, il rappelle que la Ville doit s’efforcer à maintenir l’équilibre. « On ne peut pas arrêter le développement, nous sommes rendus à 32 000 de population. Les gens ont besoin de services et ils sont exigeants, mais il faut faire la part des choses entre ceux à l’aise (financièrement) et ceux qui le sont moins », croit-il.
Le maire a rappelé lors de son prône que la charge fiscale moyenne des contribuables était en 2011 près de 400 $ moindres que la norme provinciale. « Nous pouvons être fiers de notre situation financière et de notre positionnement. Nous avons tous les éléments pour continuer de faire en sorte de rendre notre Ville attrayante pour que les gens viennent s’installer chez nous », conclut le maire Fecteau.