Pour mettre fin à la confusion linguistique
Québec interdit l'écriture inclusive dans les communications gouvernementales

Par La Presse Canadienne
L'utilisation de l'écriture inclusive, dont les «iels et toustes», sera proscrite dans les communications gouvernementales, a annoncé mercredi le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge.
Dans un communiqué, M. Roberge a affirmé qu'il avait pris sa décision pour «mettre fin à la confusion linguistique» dans les communications du gouvernement.
Le gouvernement dit avoir fait ce choix «en conformité avec les recommandations de l'Office québécois de la langue française (OQLF)».
Plus précisément, les communications gouvernementales ne pourront pas contenir les expressions «iel, toustes, celleux, mix ou froeur».
De plus, les doublets abrégés, par exemple «administrateur/trice» ou «agent•e•s» ne pourront être utilisés.
En mêlée de presse à son arrivée au conseil des ministres mercredi matin, le ministre Roberge a expliqué que «de plus en plus» de fonctionnaires avaient recours à cette écriture, et que cela menait à une «incohérence» dans les communications.
«En fonction que c'est tel organisme ou tel fonctionnaire, c'est comme si chacun avait sa grammaire. Ça a pas de sens», a-t-il expliqué.
Il a d'ailleurs souligné que les grands médias n'utilisaient pas non plus l'écriture inclusive en général. «On aura cette même cohérence au gouvernement.»
Le Parti québécois, qui était réuni en caucus mercredi matin, a donné son appui au gouvernement Legault sur ce point.
«Moi ce que j'ai lu sur l'écriture inclusive, c'est qu'elle n'amenait aucunement plus d'inclusion, mais elle amenait des complications», a résumé le chef péquiste Paul St-Pierre-Plamondon.
«Le concept d'écriture inclusive n'a fait l'objet d'aucun débat, ni aucune étude sérieuse sur la nécessité de changer la langue française.»
La Presse Canadienne