Approvisionner Saint-Jean-de-la-Lande en eau potable coûtera 4 millions $
Les citoyens du secteur Saint-Jean-de-Lande ont donné l’aval à Ville Saint-Georges d’aller en appel d’offres pour un projet d'approvisionnement en eau potable au coût de 4 millions $. On raccordera le secteur au réservoir du système d'aqueduc de l’ouest de la Municipalité. Hier soir, ce projet a été présenté aux quelque 70 contribuables desservis par le système lors d'une consultation publique tenue à l'hôtel de ville de Saint-Jean-de-la-Lande. Ils devront assumer une facture de 1,5 M$.
Même si les négociations de la Ville ont porté fruit avec le ministère du Développement durable de l’Environnement et des Parcs, l'augmentation moyenne de taxes foncières par maison évaluée à 82 000 $ est de 830 $. Le Ministère a haussé sa contribution de 1,9 à 2,5 millions $ sur l'ensemble du projet.
La majorité des résidents approuvent le projet, maid d'autres contribuables ont mentionné que cette hausse est difficile à avaler. « Ça ne m’intéresse pas et c’est trop cher », soulignait un des résidents desservis, Daniel Vachon.
D’autres résidents souhaitaient seulement qu’on règle la situation une fois pour toutes.
Le maire reconnaît la situation
Les dernières négociations avec le gouvernement ont permis de faire bonifier leur offre de 600 000 $, mais le maire Roger Carette reconnaît que malgré cela les estimations de taxes foncières et de tarifications sont imposantes pour les contribuables. « On vous présente les chiffres les plus conservateurs possible. Les budgets sont très serrés, on n’a pas inscrit d’espoirs », a-t-il commenté.
Depuis la dernière présentation du projet l’an dernier, les coûts pour effectuer les travaux ont augmenté de 200 000 $ soit 100 $ de taxes foncières par contribuable pendant 20 ans. Le maire espère que les appels d’offres seront favorables. « On se croise les doigts. Si on sort de bonne heure… on risque d’avoir de bons prix. Si on sort en mai, il sera trop tard et cela pourrait coûter entre 7 et 8 % de plus », mentionne-t-il.
Les citoyens auront le choix ?
Le directeur général de Ville Saint-Georges, Marcel Grondin note que les citoyens pourront s’exprimer aussitôt que les appels d’offres seront rendus public à la population. D’ailleurs, ceux-ci pourront s’opposer au règlement d’emprunt de la Municipalité si les estimations s’avèrent trop élevées.
Dans ce cas-ci, il se pourrait, que le Ministère ordonne à la Municipalité d’effectuer les travaux, peu importe, le coût. Rien n’indique toutefois que la facture sera allégée ensuite.
Avis d’ébullition permanent depuis deux ans
Le ministère du Développement durable de l’environnement et des Parcs recommande d’émettre un avis permanent d’ébullition pour les usagers du réseau municipal d’eau potable du secteur de Saint-Jean-de-Lande. Depuis 2002, les sept puits de ce réseau d’aqueduc ont reçu le plus d’avis d’ébullition d’eau dans la région de Chaudière-Appalaches à cause de contamination de matières fécales. Fabien Rodrigue vivant à Saint-Jean depuis 60 ans a souligné qu’il ne buvait plus d’eau depuis quatre ans.
Malgré l’installation de poste d’urgence de chloration d’urgence et que ce système ne permettrait pas d’assurer l’enlèvement de 99 % des virus tel que prescrit par le règlement sur l’eau potable. Le temps de chloration n’est pas assez élevé pour assurer une eau potable selon les normes du ministère.
Bloque tout développement
Présentement, aucune construction n’a lieu dans ce secteur de Saint-Jean-de-la-Lande dû à l’approvisionnement déficient en eau de qualité. Le Ministère interdit et bloque tout projet de développement dû à cette situation que, ce soit résidentiel, commercial ou industriel.
Soulignons que futur réseau pourra répondre à une capacité de 670 unités. Présentement, le réseau ne peut desservir adéquatement les 500 unités. D’ailleurs, les résidents ont appris que le système actuel ne répondrait qu’à 50 % des besoins en approvisionnement d’eau pour combattre un incendie majeur dans le secteur.
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