Éthique au conseil de Ville de Saint-Georges: Marie-Ève Dutil réagit
La conseillère de la Ville de Saint-Georges, Marie-Ève Dutil, a publié ce matin un communiqué de presse en réaction des événements découlant de la séance du 10 juin dernier. Elle mentionne avoir fait l’objet d’attaques personnelles suite aux multiples interventions réalisées dans les médias par le maire François Fecteau et les conseillers concernés, Manon Tousignant, Marcel Drouin et Serge Thomassin.
Ces élus avaient vertement critiqué Mme Dutil et les trois conseillers avaient même allégué qu'elle tenait des propos mensongers. Pourtant, Mme Dutil réitère qu’elle n’était pas au courant que « trois des élus du conseil de ville siégeaient comme administrateurs légalement enregistrés auprès du Registre des entreprises du Québec de Beauce Art avant les discussions et le vote ».
Le 10 juin dernier, Mme Dutil dit avoir simplement demandé des explications concernant« les points de vue éthique et légal de certains membres du conseil de ville suite à une décision prise le 22 octobre 2012 ». Cette résolution portait sur l’octroi d’une aide financière et de divers prêts à l’organisme Beauce Art, L’international de sculptures.
« Tel qu’il apparaît dans la Loi sur les élections et les référendums dans les Municipalités et au Code d’éthique et de déontologie des élus municipaux de Ville de Saint-Georges, il aurait été, selon moi, de la responsabilité et de l’obligation des élus concernés de divulguer publiquement, lors du vote du 22 octobre 2012, leur poste d’administrateurs de Beauce Art, postes légalement enregistrés au REQ », stipule cette dernière.
Cet organisme n’est pas un comité de la Ville et aucun élu n’a été mandaté ou désigné par le conseil pour y siéger. Les élus présents dans Beauce Art y sont à titre de citoyens seulement. « Il aurait été aussi, selon moi, de la responsabilité et de l’obligation des élus concernés de déclarer leur poste d’administrateurs, et ce, de leur propre initiative, et conséquemment de se retirer avant les discussions en comité général et lors du vote du 22 octobre pris par le Conseil », ajoute cette dernière sans pour autant remettre en question l’organisme Beauce Art.
Jusqu’ici, elle se montre insatisfaite des réponses fournies par les membres du conseil. « Je déduis que les explications ne sont pas satisfaisantes. Elles dérivent du sujet principal sur des éléments qui n’ont aucun lien avec mes questionnements et se résument surtout à des attaques personnelles à mon endroit », déplore-t-elle.
Mme Dutil a donc soumis ses interrogations auprès du Directeur général des élections du Québec. « Je ne fais que mon travail », précise la conseillère.
Dans ce communiqué, elle a réitéré qu’elle ne donnera « aucun commentaire concernant ce dossier avant de recevoir l’avis des autorités supérieures au conseil de ville ».
Quant aux interventions des conseillers concernés et du maire, elle les perçoit comme étant des attaques personnelles à son endroit. «... Elles ont une grande répercussion sur mes proches, c’est pourquoi j’écris ce communiqué de presse et j’attendrai la fin de mon mandat avant d’en faire faire l’étude », poursuit Mme Dutil qui révèle avoir subi ce genre de traitement à quelques reprises au cours de ce mandat.
De plus, elle a confirmé qu’elle ne se présentera pas aux prochaines élections municipales. « Pour le moment, je me concentre sur mon travail d’élue, indépendamment de toute autre personne, jusqu’à la fin et j’espère le faire dans un climat qui y est propice », conclut cette dernière.