Sainte-Marie est en mode solutions pour son alimentation en eau potable
Le déversement d’hydrocarbures dans le lac Mégantic qui se jette dans la rivière Chaudière occasionne bien des tracas à Sainte-Marie. Les autorités municipales redoublent d’ardeur pour trouver des solutions de rechange pour alimenter en eau potable ses résidents.
À titre préventif, la Ville a fermé sa prise d’eau à la rivière Chaudière le 7 juillet en soirée. Depuis, elle s’approvisionne en eau à partir de divers cours d’eau sur le territoire, dont la rivière Carter. Cela ne représente toutefois que 30 % de la demande. L’autre 70 % est comblé par le transport d’eau par camion-citerne grâce notamment à des ententes intermunicipales. « Nous sommes capables de répondre à la demande d’eau potable en ce moment », précise Jacques Boutin, directeur des finances et de l’administration à la Ville de Sainte-Marie.
Bien évidemment, la Ville demande à la population sa collaboration de restreindre son utilisation de l’eau potable. Cette mesure n’affecte en rien la qualité de l’eau potable. Par ailleurs, la Ville interdit tout lavage de véhicules, d’arrosage de plantes et arbustes. Elle suspend tout permis d’arrosage.
Du travail de front
Hier soir, le conseil municipal a débloqué un budget de 390 000 $ pour sécuriser le système d’alimentation en eau potable. Il y a donc plusieurs équipes qui travaillent de front pour élaborer deux stratégies pour alimenter la population en quantité suffisante.
La première solution temporaire a permis l’aménagement de canalisations sur une distance de 3,1 kilomètres. Elles sont visibles sur la véloroute afin de puiser l’eau de la rivière Chassé. Grâce à un système de pompage, cette eau est réacheminée vers le barrage de la rivière Carter où une autre conduite temporaire de 0,5 km se rendra à l’usine de filtration d’eau potable. Cette alternative pourrait être activée d’ici la fin de la journée.
La seconde option est de réactiver l’ancienne usine d’eau potable située à plus de cinq milles de Sainte-Marie soit à Saints-Anges. « Nous avons de grands lacs de 800 000 gallons d’eau qui nous attendent là-bas. Toutefois, nous avons des problèmes à la réacheminer ici », insiste M. Boutin.
L’ancien réseau comporte plusieurs problèmes et avait été abandonné en raison de fuite, de la présence d’air et de résidus. Ce réseau passe aussi sous trois cours d’eau. « Si nous réussissons à faire revivre le réseau, il y aura des questions si on maintient ou non le système temporaire. Initialement, le but de la sécurité civile est de maintenir l’alimentation en eau potable. C’est ce choix que nous sommes confrontés jour après jour », insiste M. Boutin.
Il compare cette situation à une troisième période de hockey où il espère que la ville de Sainte-Marie ressorte vainqueur. Par ailleurs, un peu de pluie aiderait la Ville selon ce dernier.
Pour plus d’information, veuillez consulter le site internet de la Ville http://www.ville.sainte-marie.qc.ca/ .
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