Hôpital de Saint-Georges
Décès d'Alexe St-Hilaire: les suivis «ont été réalisés», dit le CISSS de Chaudière-Appalaches
Même si le rapport du coroner, concernant le décès d'Alex St-Hilaire, survenu en mars 2024, après une visite à l'urgence de l'Hôpital de Saint-Georges, n'émet pas de recommandation au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches, «les suivis auxquels l'établissement s'était engagé à faire (pour rectifier la situation) ont été réalisés.»
C'est du moins la réponse formulée par Dominique Lessard, relationniste au Service des relations publiques et communications de l'organisme, dans un courriel envoyé à EnBeauce.com.
Dans son enquête rendue publique en octobre dernier, Me Donald Nicole questionne «la qualité de la prise en charge et la qualité des soins prodigués» par l'urgence de l'Hôpital de Saint-Georges à l'endroit d'Alexe St-Hilaire, 23 ans, qui était allée consulter à l’urgence le 4 mars 2024, pour des symptômes d’allure grippale et des expectorations sanguins. Le médecin qui a traité la patiente n'a demandé aucune radiographie pulmonaire, malgré un dossier médical indiquant qu'elle souffrait d'asthme.
Trois jours plus tard, la jeune femme a été retrouvée morte à sa résidence de Saint-Côme Linière.
«L’absence d’imageries médicales pulmonaires effectuées lors de la visite de Mme St-Hilaire, à l’urgence de l’Hôpital Saint-Georges, le 4 mars 2024, amène des questionnements sur la qualité de la prise en charge et sur la qualité des soins prodigués à cette dernière», a écrit le coroner Nicole dans son rapport.
«Tel que mentionné dans le rapport, la situation a été référée au Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l'établissement pour une revue de ladite situation. Comme il s'agit d'un processus confidentiel, nous ne sommes pas en mesure publiquement d'en dire plus à ce sujet», indique la porte-parole du CISSS dans son message courriel.
Par ailleurs, la famille d'Alexe St-Hilaire a déposé une plainte le 25 janvier dernier auprès de la Commissaire aux plaintes et à la qualité des services CISSS de Chaudière-Appalaches, Isabelle Richer.
Dans la lettre, la famille se dit «persuadé que si Alexe avait eu les soins appropriés, elle aurait peut-être pu être soignée adéquatement et éviter cette tragique fin, à un si jeune âge.»
Parmi les demandes formulées à la commissaire, on s'attend notamment è ce que les actes médicaux du médecin qui a traité Alexe à l'urgence cette journée-là, soient examinés par un médecin examinateur qui ne connaît ni de près ni de loin ce professionnel de la santé; que le CISSS-CA reconnaisse qu’il y a eu un manquement grave à l’hôpital de Saint-Georges et qu’une lettre d’excuses officielle soit écrite; que, si un protocole de soins n’existe pas pour un patient se présentant avec de l’hémoptysie, il en soit créé un afin que personne ne subisse le même sort.
À ce sujet, la relationniste du CISSS écrit que «en ce qui a trait à la plainte, puisque ce processus est confidentiel, nous laissons le soin à la commissaire aux plaintes et à la qualité des services de réaliser son enquête et par la suite de faire part de ses conclusions et recommandations à la famille.»
À lire également
L'urgence de l'Hôpital de Saint-Georges à nouveau blâmée par un coroner
Décès tragique d’un enfant: la coroner pointe des failles dans la chaîne de soins
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.