Les riverains du lac Fortin veulent garder leur lac en vie
Une journée de sensibilisation et de solidarité visant la préservation du lac Fortin a eu lieu samedi dernier à l'OTJ de Saint-Victor, sur les rives du Lac.
Organisée par des riverains en collaboration avec l'Association pour la protection de l'environnement du Lac Fortin (APELF) et tenue sous le thème « Notre lac est vivant, gardons-le en vie », cette journée se voulait entre autres un moyen d'informer les riverains sur les moyens à mettre en oeuvre pour faire la lutte aux algues bleu-vert. Déjà plusieurs d'entre eux seraient impliqués à ce niveau en effectuant notamment des travaux de reconstruction des berges.
« Il y a des gens de sensibilisés, mais ils ne savent pas exactement qu'elles sont les bonnes actions à faire, alors on est là pour faire de l'éducation », a expliqué Julia Rodrigue. « On ne veut pas non plus que les gens jettent la balle à l'autre. C'est pour ça qu'on fait cela sous forme de fête, pour que les gens se sentent solidaires et se parlent », a-t-elle souligné.
Une étude révélatrice
Pour l'occasion, diverses activités avaient été prévues, dont de la peinture pour les jeunes, du volley-ball, une messe et un souper communautaire. En soirée avait lieu la présentation du film J'ai pour toi un lac et d'une étude portant sur la qualité de l'eau.
Cette étude, commandée par l'APELF, fait entre autres état d'un niveau très élevé de pollution en certains endroits du lac Fortin et démontre que cette pollution est générée au sein des tributaires du lac Fortin, ces ruisseaux qui passent par les champs environnants avant de s'y déverser. Les conclusions de cette étude révèlent que le lac manque d'oxygène et en est à un stade critique pour sa survie.
« Ça a pris 40 ans avant que les algues bleu-vert arrivent au Lac, ça n’en prendra pas juste une avant qu'elles disparaissent », a expliqué Bastien Thibodault de l'APELF. Selon les organisateurs de l'événement, le problème est plus complexe qu'il n'en paraît. « Le problème, c'est pas juste les riverains, mais c'est tous les gens concernés par le bassin versant, ce qui implique les agriculteurs et ce n'est pas évident de rejoindre ces gens là», a fait remarquer Mme Rodrigue.
« C'est maintenant qu'il faut agir, on ne peut pas attendre », a averti M. Thibodault. « Si chaque riverain fait quelque chose, ça peut influencer les gens autour et on peut se rendre jusqu'aux agriculteurs. », a-t-il renchéri. Afin de faire perdurer et de valoriser les bonnes actions des riverains, les organisateurs songent déjà à répéter l'expérience l'an prochain.
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