La population se mobilise pour sauver la SPA
On pouvait sentir une atmosphère dense et tendue lors de l'assemblée générale spéciale tenue d'urgence par la Société protectrice des animaux (SPA) à l'Auberge Benedict-Arnold le 16 décembre dernier.
Et pour cause, l'objet de cette réunion étant de considérer si l'on décidait de carrément fermer boutique à la SPA Beauce-Etchemin ou si on mettait de l'avant un plan de sauvetage d'urgence nécessitant à tout prix l'implication de plusieurs bénévoles.
Une lueur d'espoir
Au terme de cette réunion animée où une cinquantaine de citoyens et membres de l'organisme ont littéralement fait pleuvoir les idées afin de redresser la situation, il semblerait heureusement que la seconde option ait été adoptée et que la SPA bénéficiera d'un sursis de quelques mois afin de redresser sa situation financière. Elle aura donc pour mission durant cette période de convaincre les élus et le reste de la population du caractère essentiel de son mandat envers la protection des animaux.
À la suite de la présentation des états financiers de l'organisme par un comptable indépendant, faisant état d'un déficit budgétaire prévisible de 28 000 $ pour 2009 en plus de traîner une dette de 29 000 $, on a pu sentir à la fois un grand désarroi, mais aussi une grande ferveur parmi les personnes présentes pour trouver des solutions qui permettraient d'éviter le pire à la SPA.
En effet, après avoir mentionné en début de rencontre que les coffres étaient vides et que le puit d'idées était tari, le vice-président du conseil d'administration, Luc PP Lalonde tenait un discours plus optimiste à la fin de la rencontre. « La soirée a été très positive! », a admis ce dernier. La porte-parole de l'organisme abondait elle aussi dans le même sens. « Ça se mobilise! On sent que les gens sont prêts à tout pour sauver la SPA et que la relève prend forme », a exprimé Céline Doyon.
Faire le ménage ou protéger les animaux?
Soulignons qu'à la suite d'une tournée des municipalités comprises sur le territoire d'activité de la SPA Beauce-Etchemin, la très grande majorité d'entre elles avaient réitéré leur désir de cheminer avec l'organisme et de lui verser la redevance nécessaire afin de profiter de ses services. Rappelons que cette redevance per capita de 1,75 $ par année constitue une dépense minime pour les contribuables et permet à la SPA de remplir son mandat et d'assurer la protection des animaux du territoire. Selon Luc Lemieux, préfet de la MRC Beauce-Sartigan, «les municipalités liées à cet organisme bénéficient d'un excellent service».
Dans la région immédiate, la municipalité de Saint-Benoît a refusé les services de la SPA et celle de Saint-Georges a signé en 2007 un contrat la liant pour trois ans avec l'Escouade canine, une entreprise privée n'offrant qu'un service de « ramassage d'animaux ». Selon l'entente établie avec cette compagnie, après 24 h sans nouvelles d'un éventuel propriétaire, l'animal trouvé est euthanasié. Reste maintenant à voir quel sort la population en général souhaite réserver à ses animaux...
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