Une séance d'autodérision signée Moquettes Coquettes
Devant une assistance principalement composée de femmes, les Moquettes Coquettes ont présenté une vision parfois cinglante, mais plutôt réaliste des femmes et du monde d'aujourd'hui lors d'un déjeuner spectacle donné au Georgesville le dimanche 8 mars dernier.
Une centaine de personnes ont assisté à leur numéro, présenté par le Centre-Femmes de Beauce à l'occasion de la Journée internationale des femmes. Tout en ne se gênant pas pour aborder des sujets parfois chauds, la directrice du centre Luce Morand, souhaitait célébrer ce jour spécial dans une atmosphère joyeuse et sans faire de sortie dérangeante. « Cette année, je me suis dit : est-ce qu'on pourrait le temps d'une heure, oui aborder les problématiques propres aux femmes, mais avec un autre oeil et avec humour », relatait Mme Morand après le spectacle.
Insistant entre autres sur les progrès à faire dans la région en matière d'équité salariale, cette dernière a rappelé l'importance de continuer à souligner cette journée. « L'égalité de fait n'est toujours pas atteinte. Il y a encore du chemin à parcourir. Ici comme ailleurs, de nombreuses inégalités et obstacles subsistent toujours. Nous avons toutes des batailles individuelles et collectives à mener », a indiqué Mme Morand.
Un humour sans censure
En ce qui a trait au spectacle des Moquettes Coquettes, ces dernières ont formidablement livré la marchandise. Les rires du public étaient nombreux à répondre aux petits sketchs des filles qui abordaient sans censure des thèmes parfois difficiles comme le mariage gai ou l'hypersexualisation. Pour ce dernier thème, c'est par une chanson Hip-Hop que les humoristes scandaient haut et fort « Garde ton hymen! ».
Sans plonger dans la vulgarité, les coquettes savent mettre le doigt là où ça peut faire mal et on sent bien que chaque blague cache souvent un message plus sérieux quand on lit entre les lignes. « On aime particulièrement présenter notre spectacle le 8 mars, parce que c'est une cause qu'on aime bien souligner et on trouve que nos numéros cadrent bien avec l'événement », raconte Évelyne Morin-Uhl, une des membres du groupe.
Ses consoeurs expliquaient qu'il ne leur faut pas aller bien loin pour trouver l'inspiration pour leurs textes. « On s'inspire beaucoup de l'actualité, mais aussi de nous-mêmes. On rit de nos travers! », lance Marie-Hélène Taschereau. « Étant donné qu'on est cinq filles, ça finit par être des sujets qui touchent les femmes, mais on aime ça les aborder de façon inclusive par rapport aux hommes et toucher à l'humour noir », ajoute Valérie Caron.
Cela donne un bon spectacle où sketchs, parodies, danses et chansons se mélangent en passant dans le « tordeur » de l'autodérision, le tout saupoudré d’une légère dose de féminisme qu'un homme normalement constitué n'aura pas eu trop de mal à avaler.
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