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PORTRAIT | Valérie Busque: quand la photographie sauve une vie

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1 avril 2014
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Elle a dernièrement reçu une mention du populaire magazine « Wedding Bells » qui l’inscrit parmi les 30 photographes les plus inspirants de 2014. Ses clichés se retrouvent aujourd’hui dans plusieurs publications comme dans de nombreux salons. Sa passion est contagieuse, son parcours inspirant. Portrait de Valérie Busque, une Georgienne ambitieuse à la fois artiste et entrepreneure.

« Déjà toute petite, j’avais un intérêt pour photographier les événements familiaux, les partys et la vie quotidienne, explique Valérie Busque. J’ai toujours été une artiste voulant découvrir le monde. » C’est pourquoi elle s’est dirigée vers un DEC en arts plastiques pour ensuite entamer un BAC en Arts visuels, à l’Université Laval. « Mais j’étais complètement perdue et je ne trouvais pas ma place », affirme la photographe. 

Puis le jour J est arrivé. « J'étais à Québec, et ce jour-là, j'ai simplement pris la décision de tout lâcher, affirme Mme Busque. J’ai dit au revoir aux profs, et je voulais retourner dans la Beauce. » C’est dans l’ascenseur que tout a changé. « J'y ai vu au mur une affiche qui parlait d'un échange interuniversitaire avec une école des Beaux-Arts en France, ç’a été un déclenchement dans ma vie », explique la créatrice.  

Seule à Paris

Quelques mois plus tard, Mme Busque se retrouvait seule à Paris pour aller à l’École Nationale Supérieure d’Arts, à Bourges. « Ce fut une année si intense en émotion, affirme-t-elle. J'étais seule, sans repère, sans amis, sans famille. Les profs étaient plus intéressés par mon accent québécois que par moi. Alors j'ai fait de mon mieux, et à un certain moment, j'ai décidé que l'école deviendrait un prétexte pour me connaître davantage et connaître la France. » Tous les weekends, la créatrice prenait donc le train avec ses deux meilleurs amis : son appareil photo PENTAX à pellicule et son carnet de voyage. « C'est ce qui m'a sauvé la vie : écrire et photographier, avoue la jeune femme de 32 ans. La photographie m'avait déjà choisie sans que j’en aie conscience. J'étais en train de découvrir ma plus grande passion. »

Lors de son séjour en France, elle prenait donc des milliers de clichés, en passant par les policiers qui dirigeaient la circulation parisienne jusqu’aux artistes de la rue qu’elle croisait à Montmartre, en passant par les itinérants qui la regardaient avec leur plus beau sourire. « À ma façon, dans le train ou le TGV, j'explorais le monde et je racontais son histoire », dit-elle.

Retour aux sources

En 2004, la créatrice revenait chez elle. « J’étais complètement changée, avoue-t-elle. J'avais maintenant des ailes et des racines. C'est là que j'ai compris que dans la vie, tout est possible! »

Tout en travaillant pour l’entreprise familiale, elle a choisi de suivre un cours de démarrage d’entreprise offert par le CLD. « J'ai donc ouvert un premier studio en 2005. Puis en 2008, j'ai acheté l'ancienne Bijouterie Ephrem Poulin, à Saint-Georges. J'ai complètement revitalisé le bâtiment. Mes parents m’ont tout donné afin que je réussisse », mentionne-t-elle, reconnaissante.

Une artiste, deux passions

Ce qui la fascine dans le monde de la photo? « Les gens, pour toutes sortes de raisons. La photographie prend tout son sens parce qu'elle nous montre quelque chose dans le regard de l'autre, le geste, l'ambiance. J'aime croire que je réussis à capter cette vérité, qui se cache au fond de nous, précise-t-elle. La photographie est fascinante pour ses nombreuses facettes. Tantôt ludique, tantôt très corporative et tout à coup complètement créative et conceptuelle, il y en a pour tous les goûts, toutes les personnalités. C’est ma mission de vie. »

Outre la photo, l’écriture est devenue un exutoire pour la jeune créatrice. « L’écriture m'a permis de raconter les histoires des personnes qui sont passées dans ma vie, de raconter mes expériences, ma solitude, mes rêves, précise-t-elle. Lors de mon voyage en France, l'écriture m'a sauvé la vie presque tous les jours. J'étais seule et j'avais besoin d’une chose à laquelle m’accrocher, alors j'ai rempli des carnets et des carnets de notes, de pensées, de réflexions, etc. Quand j'ai connu le concept du blogue, j'en ai tout de même voulu un, car il combinait mes plus grandes passions: l'écriture, le partage et l'image. »

Son plus grand défi ? Apprendre à se faire confiance. « J’ai dû apprendre à croire en moi, ne pas lâcher et me relever », affirme Mme Busque. Je crois également que pour les artistes qui mettent leurs tripes sur la table, c'est difficile de garder un certain recul sur son travail. L'idée, c'est d'être en mesure de connaître ses limites ou de savoir quand lâcher prise », conclut l’artiste.

Aujourd’hui, la Géorgienne demeure à Québec, mais se déplace constamment pour capter les instants de vie de ceux et celles qui le souhaitent. Pour en savoir plus sur l’artiste ou pour voir ses œuvres, cliquez ici.

 

 

 

 

 

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