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L’intimidation : Comment la reconnaître?

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1 septembre 2014
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Véronique Veilleux
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Par Véronique Veilleux, Journaliste

Au moins un élève sur trois aurait été victime d’intimidation au moins une fois dans sa vie. Voilà le triste constat d’une étude qui a été publiée en 2013 par l’Institut de recherche en santé du Canada (IRSC). Malgré tous les efforts mis en place depuis pour contrer ce fléau, le sujet demeure toujours d’actualité.

L’intimidation est un acte fait de façon volontaire ou non qui peut être produit par une personne ou par un groupe d'individus dont le but est d’exclure ou de rejeter une personne. Même si l’intimidation se produit généralement à répétition, il peut aussi arriver qu’il s’agisse d’un acte isolé qui ne se répétera qu’une seule fois. L’intimidation peut se produire autant en présence de la victime qu'en son absence. Selon la GRC, bien qu'il n'y ait aucun moment précis pour que l'intimidation soit plus susceptible de se produire, certains moments comme les passages entre le primaire et le secondaire et entre le premier cycle du secondaire et le deuxième seraient plus à risque.

Intimidation directe et intimidation indirecte

On parle d’intimidation directe lorsque les gestes posés ou les paroles dites se font en présence de la victime. Les gestes que l’intimidateur peut commettre peuvent varier. Il peut pousser la victime, la frapper, voler des objets qui lui appartiennent, les abîmer ou les détruire. L’intimidateur peut aussi prononcer des paroles blessantes comme des moqueries ou des insultes.

Tout comportement qui amène à l’exclusion ou au rejet de la victime, de même que ceux qui amènent à ignorer la victime ou à couper le contact avec elles sont considérés comme de l’intimidation indirecte. Tout ce qui peut nuire à la réputation de la victime, tant les actes que les paroles en sont également, tout comme jouer des tours à l’insu de la victime ou manipuler les gens de son entourage. Ainsi, dire des mensonges à propos de la victime ou répandre des rumeurs à son sujet est de l’intimidation.

Les formes d’intimidation

Il existe plusieurs formes d’intimidation qui se regroupent en quatre principales catégories : verbale, physique, sociale, cyberintimidation.

L’intimidation verbale (parfois aussi appelée violence psychologique ou émotionnelle) consiste à blesser la victime en utilisant la parole. Faire des insultes à la victime, s’en moquer, lancer des rumeurs à son propos, lui proférer des menaces en sont quelques exemples. De même, taquiner une personne peut aussi être de l’intimidation si la victime se sent blessée, tout comme lui donner des surnoms. Il faut toutefois faire la différence entre les surnoms méchants qui peuvent blesser la personne et les surnoms affectueux. Alors que les premiers sont de l’intimidation, les deuxièmes n’en sont pas.  

L’intimidation physique consiste à blesser la victime en utilisant la force physique ou des objets. Ainsi, des gestes comme frapper une personne, la pincer, la bousculer, lui donner des coups de pied ou de poing ou encore lui cracher dessus sont de l’intimidation physique, tout comme poser des gestes sexuels déplacés ou non désirés. Briser ou voler les objets d’une personne entre aussi dans cette catégorie.

Lorsque l’intimidateur utilise l’aide d’une ou d’autres personnes pour blesser la victime, cela devient alors de l’intimidation sociale. À ce sujet, la Croix-Rouge canadienne rapporte que 85 % des gestes d’intimidation se font devant public. Des gestes ou des paroles qui amènent à exclure la victime d’un groupe, à l’ignorer, à lancer des rumeurs à son sujet, à la ridiculiser, à briser ses relations amicales et à l’isoler des autres sont de l’intimidation sociale.

Plus récemment, une nouvelle forme d’intimidation (cyberintimidation) a vu le jour avec l’arrivée de nouvelles technologies. La cyberintimidation consiste à utiliser les technologies de communication (internet, téléphonie, courriel, réseaux sociaux, messages textes ou instantanés) pour intimider la victime. «La forme de cyberintimidation la plus courante concernait le fait de recevoir des courriels ou des messages instantanés menaçants ou agressifs, ce type d'incident ayant été indiqué par 73 % des victimes», explique l’IRCS. La différence entre cette forme d’intimidation et les autres c’est qu’elle est partout en tout le temps. « Si votre enfant est victime d’intimidation ou de piratage sur les médias sociaux ou par courriel, il doit en parler à un adulte de confiance. Tâchez de surveiller son activité en ligne et rappelez-lui que les médias sociaux doivent être utilisés pour une communication positive. », explique la Croix-Rouge canadienne. Selon l’IRSC, les filles sont plus susceptibles d’être victime de cyberintimidation que les garçons.

Les conséquences que l’intimidation peut avoir sur la victime

Les experts s’entendent pour dire que, à court et à long terme, l’intimidation peut avoir de nombreuses conséquences physiques et psychologiques sur la victime qui peuvent énormément varier d’une victime à l’autre. Sur le plan physique, l’intimidation peut causer différents malaises comme des maux de ventre, des maux de tête, de l’épuisement. Cela peut aussi provoquer des problèmes de sommeil tels que dormir trop ou, au contraire, ne pas dormir assez, de même que faire des cauchemars.

Sur le plan psychologique, l’intimidation peut amener la victime à se sentir humiliée ou à développer une faible estime d’elle-même. La victime va ainsi avoir tendance à s’isoler de plus en plus des autres, à se sentir seule et incomprise. Un sentiment de peur et de crainte envers le ou les intimidateurs, de même qu’envers les lieux et les moments où l’intimidation se produit, peuvent également se développer. La victime peut également développer un sentiment de colère qui peut l’amener à avoir des comportements agressifs. Des difficultés de concentration peuvent entraîner une diminution des résultats scolaires. Cette situation peut aussi causer chez la victime de la tristesse ou de la dépression. La victime peut aussi être portée à avoir des pensées suicidaires, à tenter de s’enlever la vie ou à se suicider.

Quoi faire je pense que mon enfant est victime d’intimidation?

Si un parent soupçonne que son enfant est victime d’intimidation, les experts recommandent d’essayer d’en parler avec lui. Le parent doit toutefois avoir tout le temps nécessaire à consacrer à l’enfant. Puisque l’enfant n’aura sans doute pas envie d’en parler, le parent devra sans doute amener son enfant à lui faire confiance en l’incitant à lui parler. Pour ce faire, il peut commencer par lui poser des questions ouvertes sur le meilleur et le pire moment de sa journée. L’important, c’est que l’enfant se sente écouté sans être jugé. L’adulte qui veut montrer à l’enfant qu’il l’écoute et qu’il le comprend devrait reformuler ses propos sur ses sentiments. Les experts recommandent aussi aux parents de prendre des notes sur la ou les fois où l’enfant a été victime d’intimidation. Tout incident d’intimidation devrait être signalé aux autorités (direction d’école, service de sécurité des médias sociaux, fournisseur de services téléphoniques). Les menaces, le harcèlement, les voies de fait et les actes à caractères sexuels non désirés doivent, quant à eux, être signalés à la police.

Ressources :

Ligne Parents offre un soutien professionnel gratuit 24h/7.

Site internet: http://ligneparents.com

Téléphone: 1-800-361 5085

 

Tel-Jeunes

Tél.: 1-800-263-2266

Texto : 514-600-1002

Courriel: http://teljeunes.com/questions/poser

Forum: http://teljeunes.com/forums/participez

 

Jeunesse, J’écoute

Tel. : 1-800-668-6868

Forum: http://jeunessejecoute.ca/Teens/AskUsOnline.aspx

 

Cyberaide.ca

Tel.: 1-866-658-9022

Faire un signalement: https://www.cyberaide.ca/app/fr/report

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