Plus du quart de la population Chaudière-Appalaches est protégée contre la grippe A
« C’est une bonne nouvelle et nous sommes parmi la moyenne… Après quatre semaines de vaccination, la machine est bien rôdée », indiquait Sylvain Gagnon président-directeur général de l'ASSS.
La phase de vaccination massive des personnes âgées de 65 ans et plus a commencé graduellement dans tous les territoires de Chaudière-Appalaches. Présentement, il n’y a que 17 % de cette clientèle protégée par la vaccination. L’Agence croit ainsi favoriser un meilleur accès à la vaccination pour les clientèles prioritaires et lance, par la même occasion, un appel de solidarité afin que les citoyens facilitent le déplacement des personnes moins mobiles vers les centres de vaccination.
La campagne de vaccination chez les autres clientèles est plus avancée. L’Agence souligne qu’elle a vacciné 59 % des malades chroniques âgés de 0 à 64 ans, 75 % des jeunes de 6 mois à 59 mois, 59 % des femmes enceintes, 64 % des jeunes de 5 à 11 ans et 50 % des jeunes de 12 à 17 %.
La disponibilité accrue de vaccins permet désormais d’offrir à tous les parents et accompagnateurs des groupes prioritaires d’être vaccinés lors d’une même visite.
Surveillance épidémiologique
La coordonnatrice régionale en maladies infectieuses, Dre Diane Morin, estime qu'il y a toujours plusieurs cas. « 52 personnes ont dû être hospitalisées dans notre région depuis le début de la deuxième vague dont 6 cette semaine », informe Mme Morin. Dans près de 80 % des cas, ce sont des gens parmi les clientèles prioritaires. C’est pourquoi M. Gagnon maintient que l’accent doit être mis d’abord et avant tout sur les clientèles prioritaires.
Alors que la deuxième vague est apparue moins virulente que prévu, l’Agence soutient toujours que la vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre les complications reliées à la grippe A (H1N1). Le président-directeur général de l’Agence rappelle qu’il est primordial de compléter l’opération de vaccination en immunisant la majorité de la population avant l’arrivée de la troisième vague prévue pour le mois février.
Collaboration des partenaires
La coordonnatrice de l’ORSC de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches et du Nunavik, France-Sylvie Loiselle a souligné que son organisation contribue au bon déroulement de la campagne en offrant des lieux propres et fonctionnels pour faciliter l’accès à la vaccination. Par ailleurs, elle mettra à la disposition des citoyens des abris et des tentes chauffées en cas d’achalandage accru. À ce jour, des conseillers en sécurité civile, en collaboration avec les services d’incendie locaux, se sont rendus dans les différents centres de la région afin de s’assurer que les équipements en place sont sécuritaires.
« Il est important pour nous d’assurer la sécurité des citoyens dans les centres de vaccination massive. Les installations répondent aux normes établies et accommodent les citoyens le temps qu’ils se dirigent à l’intérieur des centres », a déclaré la coordonnatrice.
Un beau geste, mais…
L’incident au CSSS de Beauce fait toujours jaser. Rappelons qu’il avait permis, sans l’autorisation du ministère de la Santé et des services sociaux et de l’Agence, la vaccination à toutes les clientèles sans exception vu la baisse d’achalandage à ses centres de vaccination samedi dernier. M. Gagnon a souligné que c’était un beau geste, mais que le CSSSB devait respecter la séquence de vaccination des clientèles prioritaires prévues par le Ministère et l’Agence.
Coupons et autres modalités
Des coupons de rendez-vous ou autres modalités seront mis en place et offerts non seulement pour la journée même, mais pour quelques jours à l’avance. De plus, de nouveaux lieux de distribution de coupons seront identifiés. Ce mécanisme sera mis en place dans chaque territoire de Centre de santé et de services sociaux (CSSS) pour faciliter la vaccination des prochains groupes de personnes ciblés, dans le contexte où un plus grand nombre de vaccins sera disponible. Une fois de plus, chaque CSSS fera connaître dans les prochaines heures les modalités qu’il aura privilégiées pour son territoire.