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6000 km à vélo pour une réforme du mode de scrutin

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8 septembre 2014
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Véronique Veilleux
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Par Véronique Veilleux, Journaliste

Fernand Courchesne, un Sherbookois qui a parcouru le Québec en vélo lors de son projet « 90 jours pour la démocratie » sera de passage à Saint-Georges le 7 septembre prochain pour présenter son projet de mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire.

Âgé de 46 ans, Fernand Courchesne a commencé son périple le 15 juin dernier. Au total, ce sera un trajet de 6000 km qu’il aura parcouru en vélo pour faire la promotion d’un mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire afin de corriger les incohérences du mode de scrutin actuel. Lors de son passage, Monsieur Courchesne rencontrera les citoyens de Saint-Georges pour leur présenter son projet, en plus de les inviter à signer sa pétition en faveur d’une réforme du mode de scrutin.

Jusqu’à ce jour, cet intervenant social et activiste politique non partisan a parcouru 5400 km. Son périple se terminera à Montréal le 15 septembre prochain afin de souligner la Journée de la démocratie et le 15e anniversaire du Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN).

C’est comme citoyen et membre du MDM, qu’il fait circuler une pétition pour réformer le mode de scrutin. La pétition, parrainée par Manon Massé, députée de Sainte-Marie/Saint-Jacques, compte à ce jour 1150 signatures. Elle sera déposée à l’Assemblée nationale cet automne.

Le débat sur la réforme du mode de scrutin

« Le débat sur le mode de scrutin dure depuis plus de 45 ans au Québec. De nombreuses consultations, des états généraux en 2002-2003 et une commission spéciale sur la loi électorale en 2005-2006 ont eu lieu. Le DGE de l’époque y était favorable. Un large consensus des intervenants et citoyens consultés a mené à la conclusion qu’une réforme du mode de scrutin en faveur d’un mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire devait être mise en place rapidement », explique Monsieur Courchesne. Puisque, selon Monsieur Courchesne, il n’y a aucune volonté politique de faire avancer le dossier, ce sont aux citoyens de se mobiliser pour que le projet reste sur les tablettes. « C’est trop souvent le cas au Québec. », explique-t-il. « Jusqu’à maintenant, 3 personnes sur 4 signent ma pétition, mais sur environ 1050 personnes consultées, seulement 45 personnes ont indiqué clairement préférer le statu quo. » constate Monsieur Courchesne sur le terrain. Il s’agit d’un consensus similaire aux années passées.

Le message de Monsieur Courchesne

 « Si comme moi, vous trouvez que cela n’a aucun sens qu’un parti politique, quel qu’il soit, puisse obtenir un mandat majoritaire alors que 59 % des électeurs n’ont pas choisi ce gouvernement, alors il faut agir dès maintenant », lance Monsieur Courchesne en guise de message pour convaincre les citoyens à se mobiliser.

 « Nous attendons mieux de nos élus. Nous exigeons qu’ils agissent non pas en fonction de leurs propres intérêts personnels ou partisans, mais en fonction des plus hauts standards démocratiques auxquels les citoyens et citoyennes du Québec sont en droit de s’attendre de la part des personnes qu’ils ont élues pour les représenter », explique Monsieur Courchesne par rapport au manque de volonté politique.

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