Les établissements de santé implorent le gouvernement de majorer leur budget de 5 à 6%
Les membres de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux du Québec se disent inquiets des intentions du gouvernement de limiter la croissance annuelle des dépenses en santé de l’ordre de 3,2 %, comme le gouvernement entend le faire pour l’ensemble de ses programmes. Pour maintenir les services et les soins à leur niveau actuel, les administrateurs des programmes de santé et de services sociaux ont besoin d’une majoration de leur budget de l’ordre de 5 à 6 %. Cette hausse permettra de couvrir les obligations et l’augmentation du volume des usagers.
Jacques Francoeur
Président du Regroupement régional de l’Association et président du Centre de santé et services sociaux de Beauce (CSSSB), Jacques Francoeur, affirme que la différence est énorme dans le budget. Pour le CSSS de Beauce, qui administre un budget de 120 millions $, 3,2 % représente une somme de 3,8 M$ alors qu’une majoration de 6 % équivaut à 7,2 M$. « Nous avons rationalisé au maximum, d’ajouter M. Francoeur. À un point tel que nous en sommes à couper des sommes de 1 500 $ ici et là, pour arriver dans notre budget. Nous nous rapprochons de plus en plus des services aux clients et on souhaite que le gouvernement soit sensibilisé à cette réalité », indique Jacques Francoeur.
Pour permettre au gouvernement d’aller chercher davantage d’argent, la directrice générale de l’Association québécoise d’établissements en santé et de services sociaux, Lise Denis, fait deux suggestions au gouvernement. À titre d’exemple, celui-ci pourrait hausser le tarif de transports ambulanciers pour les personnes de 65 ans et moins, ou encore, augmenter la prime de l’assurance médicament au même niveau que les assureurs privés.