Devrait-on interdire les travaux de forage afin de protéger les bélugas du Saint-Laurent?
Nature Québec a lancé, la semaine dernière, une pétition disponible sur internet demandant au premier ministre du Québec, Philippe Couillard, d’interdire définitivement les travaux qui ont court dans l’habitat essentiel du béluga dans le Saint-Laurent près de Cacouna. Les citoyens du Québec sont donc invités à démontrer leur appui à Nature Québec en signant la pétition.
Il importe de rappeler d’entrée de jeu que les bélugas font partie des espèces menacées. Fortement en déclin, l’espèce compte moins de 900 individus. Cette espèce est considérée comme menacée par le Comité sur le statut des espèces en péril du Canada depuis mai 2004.
Afin de protéger l’espèce, Nature Québec a lancé une pétition visant à interdire définitivement les travaux qui ont actuellement cours dans le Saint-Laurent. Malgré une ordonnance de la cour de cesser l’arrêt des travaux jusqu’au 15 octobre, Philippe Couillard a affirmé le 24 septembre dernier que la poursuite des forages de l’entreprise TransCanada au large de Cacouna était une absolue nécessité. Selon Nature Québec, si des travaux devaient se poursuivre au-delà du 15 octobre, ils ne pourraient être achevés avant l’hiver. La compagnie les poursuivrait donc au printemps, moment à partir duquel les bélugas sont de retour à Cacouna. La construction d’un port pétrolier qui pourrait s’en suivre porterait donc un coup fatal à l’espèce puisqu’il serait construit dans un endroit qui se trouve à être une pouponnière pour les bélugas.
« À cette étape-ci, il est crucial que la population du Québec ajoute sa voix à celle des groupes environnementaux afin d’amener le gouvernement Couillard à revoir une position qui est intenable et indéfendable. En appuyant TransCanada et les forages à Cacouna, le premier ministre renie ses engagements et contrevient à ses propres lois », affirme Christian Simard, directeur général de Nature Québec.
Nature Québec croit, au nom du principe de précaution, qu’il est primordial que tous les citoyens de la province de Québec unissent leur voix pour exiger que le premier ministre intervienne dans ce dossier puisque « son plan d’action pour le pétrole et son désir de rapprochement avec le gouvernement fédéral de Stephen Harper ne doivent pas se faire au détriment de la protection du Saint-Laurent et de celle des populations qui en dépendent, dont les bélugas et nous tous », explique-t-on chez Nature Québec. Aux dires de Philippe Couillard, les forages seraient cependant nécessaires pour faire l’évaluation environnementale d’un projet.
« Cette pétition est lancée quelques heures après que le ministre de l’Environnement David Heurtel eut demandé des vérifications internes sur le processus ayant mené à l’émission d’un certificat d’autorisation, qui aurait été émis à son insu… tout en maintenant valide ce même certificat », rappelle Christian Simard qui dénonce l’absurdité de ce processus.
Nature Québec rappelle l’urgence d’agir et invite tous les Québécois et les Québécoises à demander au premier ministre de cesser définitivement les travaux qui ont cours à Cacouna puis de lancer un examen public par le BAPE de l’ensemble du projet de TransCanada pour enfin doter le Québec d’un droit de refus.
La pétition est disponible sur le site http://www.sauvonsnosbelugas.com/.
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