Des défis budgétaires importants à la CSBE
« Le gouvernement avec sa loi (100) avec le retour à l’équilibre budgétaire nous demande des compressions importantes. Il y a un 10 % (250 000 $) à aller chercher dans les frais administratifs au cours des quatre prochaines années et un autre 25 % (80 000 $) dès cette année sur les frais de déplacement, la formation et de la publicité », insiste M. Lessard en spécifiant que la réduction des frais de formation ne touche pas ceux conventionnés.
« Nos frais de déplacement sont inférieurs à ceux que donne le gouvernement à ses employés », ajoute le directeur général.
La cible de 10 % dans les frais administratifs sera la plus difficile à atteindre puisque les prédécesseurs de M. Lessard ainsi que le conseil des commissaires ont déjà réalisé l’exercice. « Cela avait été fait auparavant pour qu’on retourne dans les écoles. À titre d’exemple, la Commission scolaire injecte plus d’un million de dollars en surplus de ce qu’on reçoit du Ministère pour les élèves en difficulté d’apprentissage. Cela a été notre saine gestion. Cela fait aussi en sorte que nos taux de diplomation et de qualification sont parmi les plus hauts au Québec. Qu’on nous demande encore de couper dans nos frais de gestion, cela nous fait extrêmement mal », commente M. Lessard.
« Le râteau a déjà été passé, illustre M. Lessard. Cela va nous amener peut-être à trouver de nouvelles façons de faire. Il y a au moins ce côté positif. »
En plus de cela, cette loi force le conseil des commissaires d’adopter un plan de réduction de dépenses budgétaire à la prochaine séance de septembre. « Cela sera tout un défi », spécule le directeur général.
La Fédération des commissions scolaires du Québec fait actuellement des pressions pour repousser l’échéance de l’adoption du plan de réduction budgétaire. Celui-ci fait l’analyse des effectifs des services administratifs afin de faire mieux avec moins de ressources au cours des quatre prochaines années. Ce plan doit aussi inclure un plan de réorganisation du personnel. « Faire cela à l’intérieur de deux ou trois semaines, c’est inconcevable. J’ai toujours dit que, faire l’exercice de compressions ou le plan d’effectif, c’est un exercice qui doit être bien fait. C’est l’avenir de la commission et cela touche la qualité des services qu’on rend à nos élèves. Il ne faut pas affecter ces éléments-là. Il faut le faire intelligemment et avec concertation », raisonne le directeur général.
Avec ces compressions, la CSBE mettra assurément un frein à de nouveaux projets d’infrastructure, puisque la priorité d’offrir de l’enseignement de qualité demeure. « On se montrera extrêmement prudent. Les commissaires en sont conscients et ils tiennent le même discours », commente le directeur général.
La clientèle se stabilise
En tout, 21 700 élèves incluant ceux à temps partiel étaient attendus ces jours-ci sur les bancs d’école. Outre quelques baisses au primaire et au secondaire, M. Lessard remarque que la situation semble se résorber sur le territoire. « Cela tend à se stabiliser. C’est bon signe. Dans certains secteurs de la Commission scolaire, on commence à voir une hausse dont en Nouvelle-Beauce. À Saint-Georges, on sent qu’il y a une bonne vigueur, mais, dans les paroisses environnantes, il y a une décroissance plus marquée », souligne M. Lessard.
La hausse démographique de certains secteurs combinée à la baisse de ratio d’élèves par classe met aussi des pressions sur les écoles de la CSBE. « Ce sont des heureux problèmes lorsqu’on gère de la croissance », indique ce dernier.
Le secteur de Saint-Georges est celui le plus problématique avec l’École Les Sittelles où les nouveaux développements poussent comme des champignons. La division de la carte des territoires ne bouge pas cette année, mais cela ne devrait tarder. « D’ici deux ans, on va frapper un autre mur. Les agents des services administratifs et les commissaires en sont conscients. On travaille pour créer le moins de chaos possible et en même temps s’assurer qu’il y a de la place pour tout le monde », indique M. Lessard.
Notons que, dans les secteurs en perte de clientèle, aucune fermeture n’est prévue à court ni moyen terme.
Doyon à l’international et Quirion au CIMIC
Chantal Doyon, qui était la directrice du Centre intégré de mécanique industrielle de la Chaudière, assumera désormais le poste de directrice de développement international. Stéphane Quirion sera son remplaçant à la direction au CIMIC. Depuis 2003, il a occupé les fonctions de directeur à la Polyvalente Bélanger à Saint-Martin.