L’opposition officielle réagit aux cas de fouille à nu dans les écoles
Un deuxième cas de fouille à nu a été dévoilé hier par TVA Nouvelles. Une adolescente de 16 ans de la Beauce aurait elle aussi été fouillée à nu par son école il y a un an. Elle était soupçonnée d’avoir consommé des stupéfiants à l’école.
« Ils disaient que c'était pour voir si j'avais de la drogue dans mes poches. Les deux directrices étaient tournées vers moi. Elles m'ont demandé d'enlever mes pantalons, j'ai aussi enlevé mon soutien-gorge (...) Je me suis sentie vraiment dégradée », a raconté la jeune femme à TVA Nouvelles.
Pour la députée de Pointe-aux-Trembles et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation primaire et secondaire, Nicole Léger, cela n’a aucun sens que les parents des jeunes mineures n’aient pas été avisés de la fouille. À ce propos, elle a formulé trois demandes au ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Yves Bolduc, en vue d’une révision prochaine du cadre de référence du ministère de l’Éducation en ce qui concerne la présence policière dans les écoles. Elle demande l’interdiction des fouilles à nu dans les écoles. La députée souhaite également clarifier les circonstances dans lesquelles des fouilles sommaires peuvent être effectuées et d’aviser les parents du jeune impliqué lorsqu’elles surviennent.
« Les parents du Québec ont appris avec surprise, hier, que la direction de l'école de leur enfant peut le fouiller à nu si elle le soupçonne d'avoir commis un acte contrevenant aux règlements de l'établissement. Je pense que les parents ont été étonnés d'apprendre que cela pouvait se produire sans qu'ils en soient avertis. Pour nous, c'est clair : les parents doivent être avisés. Le cas soulevé hier concernait une jeune fille mineure. Cela n'a aucun sens! », a déclaré Madame Léger.

