Fouille à nu à la polyvalente de Saint-Georges : une victime se confie
Une jeune fille ayant subi une fouille à nu à la polyvalente de Saint-Georges il y a environ deux ans a accepté de raconter son histoire à EnBeauce.com sous le couvert de l'anonymat.
Âgée de 15 ans à l’époque, celle-ci affirme sans se cacher qu'elle consommait de la drogue. « Je consommais dans les pauses, dans l'école, mais personne n'a jamais réussi à me prendre. Tout le monde savait que je consommais et une directrice m'a même dit qu'elle ferait tout pour me coincer. Pour ce qui est de la vente, je faisais mon trafic avec des petites doses seulement dans des Partys ou chez des amis. Je n'ai jamais rien vendu à l'école », affirme-t-elle.
Qu'elles ont été les étapes qui ont mené à la fouille à nu ? « On me soupçonnait et j'avais toujours un membre du personnel qui était proche de moi lors des dîners. J'étais très souvent expulsée de mes cours et envoyée en isolement, ayant consommé une substance ou non. Les professeurs étaient toujours sur mon dos. On m'a ensuite demandé de faire un test de pression pour prouver que j'avais consommé, un test très facile à déjouer si tu restes calme et que tu gères bien ton stress. C'était les premières étapes », déclare-t-elle.
Cette dernière était suivie par une intervenante en toxicomanie, la seule qui l'a réellement aidé selon elle. « C'était ma confidente. Je lui mentionnais ce qu'il se passait et elle me disait de les laisser faire et de me concentrer à me sortir de ce pétrin. C'était l'unique personne à qui je pouvais me confier en toute confiance », affirme-t-elle.
L'histoire se répète pendant quelques mois jusqu'à ce qu’un membre de la direction de la polyvalente décide de l'attendre à son casier. « Je cachais mon stock dans mon manteau et des amis l'avaient caché, car ils se doutaient que je pourrais me faire prendre. Cette personne m'a demandé de la suivre et de vider mes poches, ce que j'ai fait. Je n'avais qu'un briquet. Elle et une autre femme m'ont demandé d'enlever mon pantalon devant une serviette. Je me suis obstinée pendant plusieurs minutes, mais je l'ai fait. Ensuite elles m'ont demandé d'enlever ma brassière. Je me suis retrouvé en bobettes et elles m'ont taponnée près des parties (proche des fesses, hanches, cuisses) pour vérifier si j'avais quelques choses et je n'avais absolument rien sur moi. Je ne connais pas personne qui cache du pot dans ses bobettes personnellement. J'ai trouvé ça abusif et je me suis sentie comme un vulgaire déchet », déclare l'adolescente avec indignation.
Puis, on lui a ensuite demandé de vider son casier, ce qu'elle a refusé. « Je trouvais qu'on avait assez abusé de moi pour cette journée. Je n'avais rien à cacher, mais c'était trop. J'ai dit non et ça m'a valu une suspension d'une semaine », affirme la jeune fille.
À son retour, celle-ci affirme que toute l'école savait qu'elle avait subi une fouille à nue. « Il y a beaucoup de commérages, surtout dans une école secondaire », ajoute-t-elle.
Un mois après les événements, sans rien avoir trouvé, l'école aurait banni cette dernière de l’établissement.
La frustration
« Je trouve frustrant qu'on ne soit pas capable de faire confiance à l'élève et qu'un établissement joue à la police. Ce ne sont pas à eux que devraient revenir cette tâche, eux c'est des enseignants et des personnes de bureau. Je ne crois pas qu'un policier enseigne les mathématiques alors, pourquoi un membre de personnel de l'école essaie de devenir un policier. Les parents devraient être présents selon moi quand un élève subit une fouille à nu », déclare-t-elle.
Si elle est consciente qu'elle s'est créé une mauvaise réputation à la suite de ses mauvais choix, elle accuse l'école de ne pas l'avoir soutenue dans ses problèmes. « On essayait de trouver un coupable et de m’accuser plutôt que de m’aider », déplore la victime.
Celle-ci affirme qu'à sa connaissance, une dizaine de personnes auraient subi la fouille à nu. Par contre, elle soutient qu'à son époque, la drogue était un grave problème dans l'établissement. « Les élèves consommaient du pot, de la peanut et j'ai même déjà vu quelqu'un sniffer une ligne de coke dans un cours », déclare-t-elle.
Un message
La victime a aujourd'hui tourné la page sur sa consommation. « Je me sens mieux. Je suis libéré de cet enfer. Aujourd'hui je me sens libre. J'invite les gens à dénoncer, allé chercher l'aide requise. Je suis contente de voir que le gouvernement Couillard a pris la décision d'interdire toute fouille à nu. Il ne faut plus que ce genre d'histoire se reproduise », conclut-elle.
Réaction à la CSBE
Le responsable des communications à la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) n'a pas voulu réagir aux propos tenus par la victime. Aucune enquête interne ne sera entreprise dans ce cas-ci faute d’éléments de preuve et de plainte.
Toutefois, même si le contact physique était permis exceptionnellement lors de fouilles, la CSBE invite la jeune fille à communiquer avec la police si celle-ci croit avoir été victime d’attouchements lors des événements décrits puisque cela est du ressort de la Loi.
49 commentaires
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Et pis les enfants vont décider de quoi ensuite? De pouvoir cacher des couteaux et des armes à feu sous leur veste? C'est le monde à l'envers ou quoi? Bientôt la direction d'école va devoir s'excuser d'avoir regarder un enfant dans les yeux?
Je suis parfaitement d'accord avec ces pratiques, en autant que tout soit fait dans le respect pour l'individu. Et ça m'étonnerait que la direction ait crié cela sur tous les toits ensuite... Peut-être que la jeune fille en question en a parlé à ses amies.. et que ça s'est répandu par la suite?
S'il s'agissait de ma fille, mon discours resterait le même!
J'espère quelle a ^prise de cette leçon,
Que fais-tu aujourd'hui de ta vie?
à des élèves complètement ridicule. C'est de l'abus de pouvoir à mon avis et je n'encourage pas les employés des écoles de procéder de cette façon l'a. Je suis certaine que plusieurs parents réagiraient de la même façon que moi. J'espère que cette procédure ne s'appliquera pas dans les autres écoles alentours. Ce n'est pas pensable ni imaginable de faire subir ça aux élèves. C'est répugnant!
Il est certain que si de tels gestes seraient portés envers mon adolescent, l'école et le pédagogue en cause seraient poursuivie en justice. J'encourage la jeune femme à prendre son courage à deux mains et le faire.
Félicitation pour ton témoignage.
depuis la fin des années 80,la dpj et les mere monoparentales ont feminiser la manière d'élever les enfants.
Il ny a plus aucun respect!
Tu te fais envoyer chier de manière quil y a à peine 35 ans tu t'aurais faite donner une claque et taurais respecter L'autorité...
Qui a eu "peur" de leur mere versus leur père!
Jai 30 ans et je sais que je pouvais tout controler quand j'étais plus jeune avec laide de la dpj...sans avoir un dossier avec eux...
Jai vu dans les commentaires aide toi et le ciel t'aidera
Moi jaime mieux on recolte se quon seme
Les ecole sont gérés par des gens qui ont aucune autorité et on perdu le contrôle a cause des parent et directrice inapte à occuper un poste de direction.
La drogue cest pas d'hier,les fouilles a nue OUI
Certaines femmes ont beaucoup plus d'autorité que des hommes,en général cest le contraire.desolé si j'offense des gens.
-empêcher la drogue de se rendre dans les écoles
Ecole
-veiller à l'éducation des enfants
-etre juste a l'égard de tout les élèves
Des enfants sont pas des criminels a cause d'un joint,ne mérite pas d'être humilié,harceler mais aider
Les caves retourner a votre enfance et réfléchissez avant de dire des innocenterie!
Non coupable juste qua preuve du contraire,
donc pogner les sur le fait,ou rester sur votre chaise et appeller la police
La société c'est pas ce qui tourne autour de ton nombril,de tes bobettes pis de ta brassière, c'est plus grand que ça.
Pis les parents qui cherchent une passe pour faire une piasse vite en poursuivant le système pour avoir exécuté une fouille sur votre petite toute croche, occupez-vous donc plutôt de l'aider, ce sera moins payant mais elle en profitera plus. Avoir des enfants c'est pas juste les faire, c'est aussi s'en occuper et les aider.
Et bravo aux directions d'écoles et aux profs de pouvoir vivre dans cette petite jungle d'enfants pas élevés.
Vous croyez réellement que de les mettre en centre à la première offense va régler le problème? Ben voyons donc! On ne parle pas ici de criminels endurcis, on parle de jeunes qui souvent, vivent des situations difficiles. Leur consommation cache probablement des problèmes bien plus grave, ça ne vous a jamais traversé l'esprit que ces jeunes ont seulement besoin d'aide! Et si vous vous mettiez à écouter et comprendre au lieu de juger et accuser?