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Les jeunes, soumis aux diktats des compagnies?

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27 septembre 2006
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La question a été soulevée mardi soir lors de la conférence 'L’industrie de la musique et de la mode face aux jeunes' organisée par le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) Chaudière-Appalaches. La sexologue-éducatrice Nancy Trépanier a animé un atelier sur le sujet à la Maison des Jeunes de Saint-Georges afin de parler des messages et des stéréotypes véhiculés dans la publicité et pour donner des outils aux jeunes pour leur permettre de mieux réfléchir avant de consommer. Une quinzaine de personnes, surtout des parents et quelques jeunes seulement, étaient venus se questionner sur l’influence qu’ont les médias sur la vie et les habitudes de consommation des jeunes.

Des chiffres inquiétants
Des données sur la consommation et l’estime de soi des jeunes ont été présentées en rafale dès le début de la conférence afin de susciter les commentaires et la réflexion. On a pu y apprendre que les 8-13 ans représentent un marché convoité par les compagnies puisque que ce groupe d’âge dépense, garçons et filles inclus, 1,4 milliard de dollars par année au Canada. Une étude mondiale conclut que 92% des adolescentes de 15 à 17 ans désirent modifier au moins un aspect de leur physique, contre 90% chez l’ensemble des femmes. Chaque année, dans les pays industrialisés, 8 milliards de dollars sont dépensés en produits de beauté et de santé par des jeunes filles. Plusieurs autres statistiques démontraient que la publicité représente souvent plus de la moitié des magazines et que les articles veulent faire vendre et non pas toujours informer.

Karine Levasseur, chargée de dossiers au CALACS, souligne une donnée inquiétante qui montre l’ampleur de l’impact des stéréotypes et de l’image. Le deux tiers des femmes lorsqu’elles se trouvent grosses ou moches s’empêcheraient de réaliser certaines activités comme exprimer son opinion, aller à une entrevue d’embauche ou aller à l’école. L’estime de soi, importante pour se réaliser personnellement et vivre pleinement, est liée directement avec l’image que les gens ont d’eux-mêmes, trop souvent en comparaison aux modèles établis par les magazines, les vedettes et la publicité.

La perfection n’existe pas
«Cette jupe mini me convient-elle vraiment? Est-ce vraiment mon style ou, au fond, je ne souhaite que ressembler aux filles des couvertures de magazine? Nous faisons-nous avoir par les stratégies de marketing de compagnies qui veulent notre argent?»  Ces questions se posent, «les jeunes ne sont pas idiots. Ils comprennent très bien que les valeurs véhiculées dans les médias ne sont pas nécessairement collées à leur réalité, à leur désir. Les stéréotypes montrés dans les publicités sont souvent tellement irréalistes que lorsqu’on les regarde de près, on s’aperçoit qu’il est impossible de s’y fondre», mentionne Karine Levasseur. On peut au mieux tout faire pour y ressembler. C’est un cercle vicieux, puisque l’idéal étant impossible à atteindre, il restera toujours quelques choses à améliorer, donc à acheter.

Qui aura le dernier mot?
La conférence interactive sensibilise les jeunes à décoder les messages publicitaires, «ce qu’ils nous disent, ce qu’ils ne nous disent pas et ce qu’ils disent quand même (sans parler)», explique Karine Levasseur. Sans faire la morale, la conférencière Nancy Trépanier invite les jeunes à faire des choix intelligents qui représentent qui nous sommes vraiment. La sexologue-éducatrice rencontre des élèves du secondaire dans la région pour parler de ce phénomène de l’image. Le dernier mot, le CALACS souhaite qu’il revienne aux jeunes et non plus aux compagnies. Pour plus d’information sur le sujet et sur la conférence, appelez au CALACS au 227-6866.


Julie Beaudoin
EnBeauce.com

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