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« Je l'ai empêché de sauter en bas du pont. J'ai fait ce que toute bonne citoyenne aurait dû faire » — Anne-Marie Sirois

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24 avril 2015
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Gabriel Gignac
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Par Gabriel Gignac, Journaliste

Une jeune femme de 29 ans qui habite Courcelles, Anne-Marie Sirois, est l'héroïne de la semaine selon plusieurs alors que celle-ci a empêché un jeune homme de 22 ans de sauter en bas du pont à Saint-Georges le 21 avril dernier. Celle-ci ne se considère toutefois pas comme une héroïne, mais plutôt comme une simple citoyenne qui a fait son devoir.

« Je ne savais pas s'il allait sauter ou non, je me suis dit que je ne pouvais faire que de mon mieux en espérant qu'il ne saute pas », déclare-t-elle.

Récit de cette journée

Sirois ne s'attendait pas à sauver la vie d'un jeune homme désespéré mardi dernier. « J'avais été cherché mon père qui habite dans l'ouest de Saint-Georges alors que celui-ci devait passer des examens pour un permis de conduire. Toutefois, mon parebrise s'est brisé et le tout n'a pas fonctionné. Mon père était évidemment déçu, mais je lui ai dit par coïncidence que “rien n'arrivait pour rien dans la vie”. Je ne pensais jamais que cette phrase aurait autant de sens rapidement », affirme-t-elle.

Celle-ci part donc de chez son père pour faire quelques commissions avant de regagner Courcelles. « Je quittais l'ouest pour aller vers l'est quand j'ai vu un jeune, pensif, qui regardait par-dessus la rambarde. Je trouvais ça bizarre et j'étais inquiète. J'ai décidé de retourner sur mes pas et aller voir ce qui se passait. Je voulais aller me stationner près du Rock Café et il n'y avait aucune place. J'ai donc voulu aller me stationner plus loin où l'ancien poste de taxis, mais en même temps j'ai vu qu'il avait passé un pied par-dessus la garde. Je n'ai pas attendu et je suis passée sur le feu rouge et je me suis mise sur les clignotants. Le conducteur derrière moi me regardait croche et je lui ai fait signe de téléphoner rapidement aux secours, qu'un jeune voulait mettre fin à ses jours, ce qu’il a fait immédiatement », dit-elle encore sous l'émotion.

Sirois commence donc la conversation avec le jeune homme qui était, selon les dires de la dame, assez imposant. « Je lui ai demandé comment il allait et il m'a répondu qu'il n'allait pas très bien. Je voulais gagner du temps avec lui jusqu'à l'arrivée des secours. Il était calme et réceptif, mais il n'a pas voulu retraverser. Je ne lui ai pas mis de pression. La discussion a continué pendant je ne sais trop combien de temps et un pompier est arrivé. Il a mis une main sur lui pour le refaire traverser tranquillement. Un autre pompier, les policiers et l'ambulance sont arrivés par la suite. Ils l'ont amené à l'hôpital et j'étais vraiment rassurée », avoue la résidente de Courcelles.

Est-ce que l'héroïne croit que le jeune homme voulait vraiment sauter ? « Je crois qu'il l'aurait fait si personne n’était arrivé. Dans notre discussion, il m'a raconté qu'il avait donné son portefeuille à un ami et il avait donné des signaux que personne n'avait perçus. Je crois réellement que si personne n'était intervenu, il aurait sauté. Je crois que si c'était à refaire, je serais intervenu encore plus rapidement. Je trouve d'ailleurs déplorable que certains aient décidé de ne rien faire alors qu'il était conscient que quelques choses ne tournaient pas rond. Il faut être conscient de ce qui nous entoure », déclare-t-elle.

Cette dernière a par la suite connue une journée difficile au travail. « J'ai pleuré en conduisant de Saint-Georges à Courcelles. Je suis concierge dans une école et tout allait de travers. J'ai même déclenché le système d'alarme par accident. J'étais encore sous le choc », mentionne Sirois.

Conclusion

Cette dernière conclut en mentionnant qu'elle aimerait revoir le jeune homme si celui-ci le veut bien. « Je ne forcerai rien. J'ai appelé le soir même à l'hôpital pour avoir de ses nouvelles, mais je n'avais que son prénom. Les policiers ont mes coordonnées. La décision finale lui revient et je la respecterai. Je lui souhaite d'avoir le soutien dont il a besoin et de mener une belle vie. Il y a encore du travail à faire pour qu'il se remette de ses émotions. Je souhaite profiter de l'opportunité qui m'est donnée pour dire aux gens qu'il y a des organismes qui peuvent vous aider en situation de crise. Si vous êtes conscient que quelqu'un va moins bien, soyez bon citoyen et aidez-le », conclut-elle.

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