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Les soins en fin de vie : il faut en parler!

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10 octobre 2006
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Jusqu’où aller dans le traitement d’une personne dont la fin est annoncée? Doit-on arrêter ou poursuivre les soins d’une personne malade qui souffre et qui n’a plus de qualité de vie? Quand est-ce que cela devient de l’acharnement thérapeutique? Ces questions, encore récentes dans notre société, deviendront de plus en plus présentes avec le vieillissement de la population et les constants progrès médicaux. La conférence du docteur Hubert Doucet «Les soins en fin de vie : comment faire pour bien faire?» présentée mardi soir à la Polyvalente Saint-Georges a abordé cette question d’un point de vue éthique.

Organisée par le Comité d’éthique clinique du Centre de santé et de services sociaux de Beauce, la conférence a attiré un peu plus de 150 personnes, donc environ une centaine de professionnels de la santé et une cinquantaine de citoyens. La présidente du comité, Carole Michaud, a mentionné dans sa présentation qu’il était important pour le comité de sensibiliser les gens à réfléchir et à parler des soins en fin de vie.

Trois raisons d’en parler
Pourquoi est-ce important d’en discuter publiquement et en famille? Le docteur Doucet a nommé trois raisons. Les gens vivent plus longtemps qu’autrefois grâce aux miracles de la médecine, mais cela soulève aussi des problèmes, selon lui. «Certaines personnes veulent vivre le plus longtemps possible et recevoir tous les traitements existants, alors que d’autres préfèrent ne pas recevoir de soins et appellent la mort», a mentionné le docteur Doucet.

L’autre raison selon le docteur et professeur de bioéthique de l’Université de Montréal est que «nous mourrons plus lentement qu’avant». Les médicaments permettent de survivre à plusieurs maladies et souvent permettent même de bien vivre.

Finalement, «nous avons maintenant les moyens de prolonger la vie». La nécessité de référer aux malades ou, en cas d’inaptitude, à leurs proches, pour savoir quels soins ils veulent recevoir est très récente dans le domaine de la santé. La question ne se pose que depuis les années 1960 selon le docteur Hubert Doucet, depuis l’arrivée des techniques de réanimation artificielle.

Ces moyens de prolonger la vie ont des conséquences diverses sur les malades et leur famille. En racontant trois histoires vécues, le docteur Doucet a soulevé différents dilemmes et conflits qui surviennent entre les patients et le personnel soignant ou entre le patient et sa famille ou au sein même d’une famille. Le conférencier Hubert Doucet conseille à la population, pour bien faire dans les soins en fin de vie, «d’en parler avec son médecin et sa famille avant que la mort ne se fasse sentir». Le plus important pour le docteur Doucet est que la décision prise doit respecter la personne et son autonomie».

Décisions éclairées
Les décisions qui doivent être prises par les proches des gens malades concernant l’arrêt ou la poursuite d’un traitement sont souvent très difficiles. Connaître les désirs de nos proches en ce qui concerne leur fin de vie est un des meilleurs moyens d’éviter le sentiment de culpabilité relié à une prise de décision aussi importante. «Souvent les gens ont l’impression de causer la mort de leur proche, alors que la maladie montre que la mort est déjà là», a expliqué le docteur Doucet, en parlant du malaise que peut engendrer une décision de la sorte qui serait mal éclairée. Le conférencier a même lu l’article 12 du code civil afin de rappeler que toute personne a le droit de refuser des soins ou un traitement et que les gens de la famille peuvent décider pour leur proche malade. Il est toutefois clairement indiqué dans cette loi que la question doit être abordée selon ce que veut ou voulait la personne.

Le Comité d’éthique clinique du Centre de santé et de services sociaux de Beauce existe depuis 2001 et réfléchit à diverses questions comme les soins en fin de vie, mais consulte également les familles qui en sentent le besoin. Jusqu’à présent, le comité a fait une vingtaine de consultations avec des familles. Les gens qui désirent consulter le Comité d’éthique clinique peuvent appeler au 228-2031 poste 7031.

Julie Beaudoin
EnBeauce.com

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