Après six ans de négociation avec le MTQ c’est réglé pour Michel Maheux
La semaine dernière, le dossier d’expropriation de Michel Maheux demeurant au bas de la Route du Golf à Beauceville s’est finalement réglé après six ans de négociation. Les automobilistes empruntant cette artère pour accéder à l’autoroute 73 ont pu le constater grâce à sa fameuse pancarte aménagée sur son terrain.
Certes, voyant la stagnation du dossier, il a décidé de mettre un terme aux négociations entamées à l’automne 2005. «Disons, cela faisait un bout que c’était presque réglé… J’ai accepté l’entente vendredi dernier et j’ai réécris sur ma pancarte « réglé » la même journée», souligne M. Maheux soulagé.
Le tout survient quatre ans après l’installation de sa fameuse pancarte Exproprié, mais pas payé. Il l’avait installé pour manifester son mécontentement à propos de la lenteur des négociations, et ce, quelques heures avant l’inauguration de l’autoroute 73 à Beauceville. Lors de la période de questions, cette situation avait certes embarrassé la ministre des Transports de l’époque, Julie Boulet, ainsi que le personnel de son ministère.
Ironiquement, le règlement de son dossier survient peu de temps avant l'inauguration du premier tronçon du projet de doublement de l'autoroute Robert-Cliche (73) en Beauce. Celle-ci aura lieu lundi en compagnie des ministres Robert Dutil et Maxime Bernier. « C’est une coïncidence », souligne ce dernier.
De la patience
Le producteur agricole se dit soulagé de pouvoir passer à d’autres choses après toutes ces années. Ses proches sont contents pour lui que le dossier soit finalement chose du passé. « Ils trouvent que cela a été long », indique ce dernier.
« Un dossier peut se régler vite, mais il peut être mal réglé. Avec de la patience et de l’énergie, il y a des points à gagner », avoue M. Maheux.
Bien qu’il ait accepté l’entente avec le MTQ, elle n’est cependant pas entièrement à son goût. Certes, le principal point en litige était le dossier agricole. Il estime avoir perdu l’équivalent de près de 30 000 $ pour l’expropriation de sa terre de 14 acres se trouvant en proximité de sa ferme.
M. Maheux a reçu 58 000 $ en guise de dédommagements alors qu’il visait un montant de 90 000 $. Ce point s’explique par la valeur de sa terre, mais surtout par les frais engendrés de plusieurs dizaines de milliers de dollars par le défrichement d’une nouvelle terre qui se trouve par surcroît plus loin de ses installations agricoles. Cette distance plus grande procurera donc des frais supplémentaires annuellement. Il estime que cette nouvelle terre pleine de roches prendra encore 10 ans pour qu’elle soit autant productive que celle perdu aux dépens de la réalisation de l’Autoroute 73.
Cependant, il trouve que le MTQ a été plus généreux pour son boisé. « Ce point a été réglé en un an », commente M. Maheux.
Dans l’entente signée avec le MTQ, sa maison se verra aussi déplacer un peu plus haut dans la montée pour une question bien évidente de sécurité.
Sa résidence se trouve actuellement trop près de la bretelle d’accès à la route du Golf menant à l’autoroute. Il s’agit d’une aventure chaque fois qu’il quitte sa cour. « Les gens roulent pas mal vite dans la bretelle. J’ai déjà chronométré, et j’ai trois secondes pour réagir lorsqu’une voiture emprunte la bretelle. C’est très peu », insiste-t-il.
Ce déménagement surviendra dans deux semaines. Les fondations ont déjà été coulées. Le père de deux enfants maintenant âgé de 8 et 11 ans se voit plus rassurer pour toute sa petite famille.
Le producteur agricole beaucevillois se dit soulagé de pouvoir passer à d’autres choses.
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