Rapport du vérificateur général du Québec : Le CSSSB entend rendre plus performant son service alimentaire
Le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance a publié cette semaine un rapport sur les services alimentaires dans le réseau de la santé et des services sociaux. Le CSSSB Centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB) qui a été l’un des trois CSSS vérifié en 2009-2010 entend mettre de l’avant une analyse sérieuse de la situation.
En plus d’établir six principaux constats, le vérificateur a fait 18 recommandations aux établissements, agences et le ministère vérifiés. Le vérificateur demande notamment au CSSSB de réviser périodiquement le mode de gestion et celui de production de leurs services alimentaires et prendre les mesures pour être performant.
D’après le rapport, le coût unitaire moyen par repas au CSSSB était de 6,56 $ sur les 704 623 repas servis. En 2010-2011, le coût était en baisse de 3,7 % pour s’élever à 6,32 $. La moyenne des meilleurs établissements se situait à 5,43 $. Le vérificateur souligne que l’établissement pourrait économiser jusqu’à 100 000 $ s’il parvenait à rejoindre le prix moyen d’établissements comparables. À l’ensemble du réseau de la santé, il établit les économies potentielles à 32 M$ par année.
Le CSSSB réagira
Aux dires de la directrice du CSSSB, Huguette Giroux, reconnaît qu’une analyse de performance sérieuse est de mise dans le secteur alimentaire. L’établissement explorera les possibilités de centraliser certaines activités d’approvisionnement, de gestion ou de production.
Le rapport du vérificateur général suggère notamment à tous les établissements vérifiés d’améliorer leurs pratiques quant aux recettes standardisées, maximiser les acquisitions auprès des regroupements d’achats, accroître l’informatisation des activités et des fonctions de leurs services alimentaires et faire le lien entre les différents systèmes.
Une autre recommandation plaît également au CSSSB soit de s’assurer que les prix de vente correspondent aux coûts réels des services, et ce, pour en assurer l’autofinancement. Cependant, on apprend que les employés seront exempts de cette recommandation puisque le tarif a été fixé par la convention collective.
Risque de dénutrition
Le vérificateur a aussi dénoté qu’il n’y a pas de processus formel pour repérer rapidement les usagers souffrant de dénutrition. « Nous entendons remédier à cette lacune sans délai. Dans les faits, les évaluations sont réalisées systématiquement, mais en l’absence d’un formulaire spécifique à ce sujet, cela n’a pu être démontré à l’équipe de vérification », justifie le CSSSB.
Le CSSSB atteste que 85 % des personnes hébergées se disent très satisfaites ou satisfaites du service des repas comme de la qualité de la nourriture d’après les résultats de sondage lorsqu’une personne quitte le centre.
Par ailleurs, le centre de santé allègue que la venue d’une nutritionniste au sein de l’équipe de services aux personnes âgées favorisera l’amélioration continue des services alimentaires. Notons que l’organisation s’est dotée d’une politique alimentaire.
Rappelons que cette visite touchait tous les établissements gérés par le CSSSB, soit l’Hôpital de Saint-Georges, ainsi que dans les Centres d’hébergement de Beauceville et de Saint-Georges, secteur Ouest.
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