Registre national des incidents et accidents - Le CSSSB se fait rassurant
La diffusion du registre national des incidents et des accidents par le ministère de la Santé et des Services sociaux du registre national des incidents et accidents a soulevé tout un questionnement depuis hier. Bien qu’il existera toujours des erreurs dans le système, la directrice générale du Centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB), Huguette Giroux souligne toutefois qu’il est possible de faire mieux.
C’est d’ailleurs en ce sens que le premier rapport semestriel a été dévoilé hier par le Ministère. Ce registre démontre que 179 011 événements ont été déclarés entre le 1er avril et le 30 septembre au Québec. De ce nombre, 116 657 sont des accidents alors que 17 740 sont des incidents, et 44 614 sont de nature indéterminée. À l’échelle de la province, ces événements ont été en partie responsables de 67 blessés graves et de 75 décès. Deux de ces décès ou blessés graves ont eu lieu sur le territoire du CSSSB.
Certes, la proportion d’erreurs peut paraître énorme, mais chaque année au Québec, il y a 502 000 chirurgies, 3,2 millions de visites à l’urgence, 5,6 millions de consultations médicales en établissement et plus de 19 millions de jours‐présence en hospitalisation, dont 13,7 millions de journées d’hébergement en CHSLD chez les personnes âgées.
La situation au CSSSB
Localement, le CSSSB a déclaré 573 événements soit l’équivalent de 7,1 % des 8117 événements s’étant déroulés sur la Chaudière-Appalaches. Comme dans la plupart des établissements de la province, la grande majorité des événements déclarés au CSSSB sont des chutes (250) ainsi que des erreurs liées aux médicaments (198).
Différentes mesures ont été mises en œuvre afin de contrer les chutes qui surviennent principalement chez les personnes âgées vivant en centres d’hébergement. À l’exception de l’état des patients, les mesures de contention de cette clientèle pourraient en être la cause. « De concert avec les proches, nous acceptons de gérer davantage de risques pour mieux préserver l’autonomie des personnes, un choix raisonné et dicté par nos valeurs. Néanmoins, un programme de prévention des chutes est en place et une directive encadre l’évaluation du risque et la prévention des chutes », a tenu à rassurer Mme Giroux.
En ce qui a trait aux erreurs qui peuvent survenir à ce qui à trait à la médication des patients, la directrice générale rappelle qu’il y a certainement place à amélioration. « Sans doute y aura-t-il toujours des erreurs, mais nous pouvons faire mieux », constatait Mme Giroux.
En plus de la formation dispensée au personnel soignant et des messages de sensibilisation véhiculés auprès de celui-ci, le CSSSB s’est aussi doté d’équipements pour réduire la fréquence de ces erreurs. Au cours des dernières années, elle a fait l’achat de pompes volumétriques qui détectent toute erreur potentielle lors d’une injection par voie intraveineuse. Par ailleurs, le projet de mise au niveau de la pharmacie de l’hôpital comprenant l’implantation d’un système automatisé de préparation des médicaments aidera à diminuer les événements selon la directrice.
Les données étaient véhiculées au CSSSB
Par ailleurs, le CSSSB rapporte que les données rendues publiques hier sont déjà présentées systématiquement en séance publique du conseil d’administration. Cette divulgation se fait dans une perspective d’amélioration continue. Le Comité des usagers du CSSSB, l’ensemble du personnel et les médecins sont d’ailleurs la clé de ce processus au sein de l’organisation.
Toutefois, les clients ont également un rôle à jouer pour souligner toute lacune au personnel selon la directrice générale. « Nous sommes ouverts aux commentaires constructifs et nous avons à cœur de bien répondre aux besoins de nos gens », a commenté Mme Giroux tout remerciant la population pour leur confiance.
Finalement, l’organisation affirme que « la culture de déclaration des incidents et accidents est de plus en plus forte. Dans un souci d’amélioration et de transparence, la divulgation des accidents aux personnes concernées s’avère également une pratique de plus en plus généralisée ».
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