Le CIRANO prône les modèles universitaires comme le CUA
Le Pôle universitaire Paul-Gérin-Lajoie, le Centre universitaire des Appalaches et la Corporation des services universitaires du secteur ouest de la Côte-Nord ont souligné les conclusions positives émanant d’un rapport du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) par en novembre dernier. Celui-ci était intitulé, « L’offre de programmes universitaires des sites hors campus au Québec : ampleur, logiques décisionnelles et évaluation de ses impacts ».
Le rapport propose un moratoire sur la délocalisation universitaire (soit l’implantation d’un campus hors du lieu d’origine de l’université mère). Ce moratoire ne serait pas imposé aux centres autonomes de gestion (CAG), comme le sont le Pôle universitaire Paul-Gérin-Lajoie et le Centre universitaire des Appalaches et la Corporation des services universitaires du secteur ouest de la Côte-Nord dont la formule semble plaire au CIRANO.
Ces trois organisations sont nées d’un besoin du milieu pour offrir un meilleur accès à la formation universitaire aux populations des régions des Laurentides, de la Côte-Nord et de Chaudière-Appalaches. Ils sont devenus au fil du des acteurs du développement régional et d’accessibilité au savoir. « Pour dispenser de la formation universitaire, nul besoin d’ériger de gros campus briques et béton qui coûtent très cher à l’État, soutient Élie Fallu, président du Pôle universitaire. Nous logeons dans les infrastructures déjà existantes en plus d’assurer une vigie continue des besoins spécifiques de notre population. »
Les trois CAG sont d’ailleurs en accord avec la sixième recommandation du rapport du CIRANO contenue dans son rapport de 127 pages. Celui-ci suggère « d’impliquer fortement les localités dans la planification de l’offre. Étant donné le succès intéressant des centres autonomes de gestion, il faut analyser la faisabilité de généraliser le modèle régional comme instance locale d’analyse des besoins, de prospection de l’offre et de gestion de la prestation. »
Finalement, les CAG demandent au gouvernement du Québec et aux universités « de s’inspirer de leurs modèles qui prônent la complémentarité de l’offre, l’implication du milieu et le développement régional ».
Tel que cité dans le rapport du CIRANO, les centres de gestion autonome « se différencient par leur gérance administrative et académique, laquelle est assurée par un conseil d’administration de la corporation où siègent des représentants de la région, ces centres sont soutenus par le milieu ».
Par ailleurs, les trois organisations insistent sue le fait que la formule de gouvernance est « efficace, peu coûteuse et qui devient, avec le temps, un outil de développement régional et économique rassembleur et répondant aux besoins spécifiques et particuliers à une région. »
Au cours de la dernière décennie, 4500 personnes de la Chaudière-Appalaches ont suivi une formation universitaire soit dans le cadre de l’université du 3e âge, des formations aux entreprises ou de la formation créditée. Depuis 2006, 1200 personnes des Laurentides ont eu accès à de la formation universitaire créditée ou non créditée. En Côte-Nord, on dénombre plus de 500 diplômés.
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