Hier soir, le conseil des commissaires de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin a approuvé unilatéralement les modalités du redéploiement des clientèles scolaires à l’intérieur de la Ville de Saint-Georges. Suite au processus de consultations, la proposition initiale a été modifiée, mais elle répond toujours au même objectif soit de mieux répartir la clientèle croissante du secteur, et ce, en respect de l’application de nouveaux ratios maître-élèves. Ce changement entrera en vigueur dès la prochaine rentrée scolaire.

Le directeur général de la CSBE, Normand Lessard, rappelle qu'il s'agit d'un changement majeur était nécessaire. Le  gouvernement n’autorisait pas une nouvelle construction sur le territoire de Saint-Georges pour répondre à la croissance de la clientèle scolaire au niveau primaire. La commission se devait de remplir toutes ses écoles, dont ses institutions de niveau secondaire. M. Lessard apparaissait comme un homme satisfait et soulagé de cette décision

 «C’est un  projet qui peut changer la face de l’éducation au niveau de l’éducation de Saint-Georges pour les 20 prochaines années. Pour moi, c’est la réalisation que nous avons tous réussi à changer une contrainte majeure en une opportunité extraordinaire. Imaginez des enfants de 5e et 6e année qui peuvent bénéficier de gymnases, de locaux de science, de musique, d’arts plastiques et d’arts visuels. C’est incroyable de savoir la chance qu’ils auront. Ce seront maintenant à eux d’en profiter. »

Les modifications apportées
Certaines modifications ont donc été apportées au cours du processus de consultation. Les écoles les Petits-Castors et Lacroix continueront de desservir un territoire commun. À la demande des deux conseils d’établissements, il a été convenu par les commissaires d’initier une démarche d’institutionnalisation. Cela permettra aux deux établissements de former une seule et même école.

L’autre grande modification au projet initial touche les élèves qui fréquentent une école primaire de niveau préscolaire à la 3e année et qui doivent changer d’école en raison du changement de territoire. Les parents auront le choix pour les deux prochaines années d’inscrire leur enfant à l’école qu’il fréquente ou à l’école désignée par le redécoupage du territoire. Au total, 57 élèves pourraient être touchés par cette mesure. La CSBE souhaitait ainsi minimiser le nombre de changements d’école au dans le parcours scolaire de l’enfant.

En exemple, la CSBE cite le cas d’un élève inscrit aux Sittelles. Celui-ci pourra, selon le désir du parent, terminer son 2e cycle du primaire à son école ou encore d’aller à l’École Lacroix. Les modalités du territoire de chacune des écoles de la CSBE seront disponibles d’ici la fin de la semaine sur le site internet de la CSBE au www.csbe.qc.ca/ecolesdesaint-georges .

Quant à l’École secondaire Notre-Dame-de-la-Trinité, elle accueillera comme prévu de la 5e année à la 1re secondaire. Le cheminement particulier du 3e cycle du primaire se trouverait aussi à cette école. Cela signifie que les étudiants de secondaire 1 cette année à la Trinité iront l’an prochain à la Polyvalente Saint-Georges qui aura sous son toit la 2e au 5e secondaire.

Ce changement dans la répartition survient également peu avant la période d’inscription qui se tiendra du 30 janvier au 4 février.

Aux parents de faire des demandes
Lors de la soirée, les commissaires de la CSBE ont souligné que les autres demandes de parents relevaient de chaque école et devront être prises en considération aux différents conseils d’établissements. Ces demandes touchent notamment les projets particuliers, soit les horaires de début et de fin de classe de l’École Notre-Dame-de-la-Trinité et des demandes de transport d’élèves.

À ce qui a trait à un éventuel service de garde de Trinité, un sondage sera envoyé aux parents afin de déterminer les besoins. Par ailleurs, un comité aviseur sera formé par la CSBE pour faciliter la transition. Il sera composé de représentants de la future clientèle de l’école. Les conseils d’établissements des différentes écoles devront statuer d’ici juin leurs modalités de fonctionnement.

Pour ceux qui s'inquiètent des aménagements physiques des écoles, une somme de 250 000 $ aidera à adapter les installations à la nouvelle clientèle.

Rien n'était joué d'avance!
Avec cette décision différente du projet initial, le conseil des commissaires a fait taire ses détracteurs que le processus était bidon. Lors des consultations, des parents avaient souligné que le tout semblait déjà être coulé dans le béton. « Nous l’avions dit lors des soirées de consultations que rien n’était réglé d’avance. Chez nous, cela ne se passe pas comme cela », mentionne le président de la CSBE, Charles-Henri Lecours.

« Je suis très satisfait. Nos commissaires d’école ont fait un excellent travail. Notre direction générale et notre personnel ont aussi fait un bon boulot. Nous avons vraiment tenu comptes des mémoires,  des avis, des questions ainsi que des inquiétudes des gens. C’est certain que dans un redéploiement aussi vaste, nous ne pouvons pas satisfaire tout le monde avec cette décision. Au moins, je suis persuadé que nous allons chercher la majorité. L’excédent de ces personnes-là, elles vont se rallier d’ici un an ou deux ans lorsqu’ils vont voir l’efficacité du processus », conclut M. Lecours.