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Les proches aidants doivent prendre soin plus d’eux et s’entourer !

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26 avril 2012
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Hier près de 120 personnes ont assisté à un déjeuner-conférence sur l’épuisement des proches aidants au restaurant Baril Grill de Saint-Georges. Deux conférenciers ont pu sensibiliser l’auditoire sur les moyens pour que les aidants naturels puisse mieux prendre soin d’eux.

Maryse Bellavance, travailleuse sociale auprès des proches aidants depuis 30 ans venue expressément de Lévis pour parler du sens de l’accompagnement. « Quand on est proche aidant, on est fragile. En même temps, c’est ce qui fait qu’on est de bons aidants. On est sensible et un don de soi qui se répercute pendant des années et des mois. On est fragile dans notre santé, nos humeurs donc on arrive souvent de passer du don de soi à l’oubli de soi. C’est ce que je vois souvent. Il faut prendre soin de nos fragilités et de prendre les moyens de ne pas rester seul »

« Dans l’épreuve, on n’est pas fait pour rester seul. Il faut aller chercher de l’aide pour parler de tous ses tourments et de ses confidences. Il faut avoir des alliés que ce soit par des groupes de soutien, le CLSC ou une amie tout simplement », ajoute-t-elle.

L’intervenante a souligné le dynamisme de l’Association bénévole Beauce-Sartigan inc. (ABBS) et le Centre d’écoute et de prévention du suicide Beauce-Etchemins (CEPS) qui font équipe dans ce projet de sensibilisation sur l’épuisement des proches aidants offert grâce à la collaboration de la Table des aînés de Chaudière-Appalaches. « C’est excellent, en s’assoyant pour déjeuner ensemble, on s’aperçoit que la personne n’est pas la seule dans sa situation », mentionne Mme Bellavance.

Un témoignage vibrant
François Vaillancourt de Saint-Elzéar a livré un témoignage poignant afin de faire prendre conscience aux gens l’importance de traverser une épreuve sans y laisser sa peau. Il est aidant naturel depuis 2004 lorsque sa conjointe a été affectée par des troubles de dégénérescence cérébrale. Sa maladie présente des symptômes de démences similaires à l’Alzheimer ainsi que des tremblements non parkinsoniens affectant notamment sa coordination et son élocution.

En 2007, M. Vaillancourt a pris sa retraite, puis a commencé à prendre soin de sa tendre moitié. Au fil du temps, cette dernière commençait à ressembler guère à l’être cher d’autrefois. Il s’est occupé de son épouse jusqu’en 2010 où il a été contraint à la placer en centre d’hébergement de soins de longue durée. Sa maladie s’étant trop aggravée.

« C’est un cheminement difficile, il faut faire plusieurs deuils. Mon épouse était très articulée. Elle jasait beaucoup et parlait à tout le monde. Du jour au lendemain, elle ne pouvait plus parler. La personne qui était complice avec toi n’a plus les mêmes centres d’intérêt, etc. Tu fais des deuils chaque fois que la personne perd des acquis. Tu te retrouves avec une conjointe qui est beaucoup moins proche de ce qu’elle était au début bref tout ce qui t’attirait », poursuit M. Vaillancourt.

« Tu n’as donc pas le choix pour passer à travers, il faut s’adapter. Tu essayes aussi ne pas tout perdre à travers cela », ajoute ce dernier.

M. Vaillancourt a su rester vivant lors de cette épreuve. « Il faut prendre du temps pour soi. Il ne faut pas tout abandonner et s’enfermer avec la personne malade pour devenir malade aussi. J’ai pu garder mes réseaux sociaux, puis j’ai pu m’impliquer au sein des Kiwanis. Toutes mes activités, je les ai gardées. J’avais un réseau de sept gardiennes pour accomplir cela. Je prenais des vacances et j’en prends toujours. Je pense qu’il faut s’organiser que la personne malade ne manque rien. Que tu sois là ou pas, tu ne peux pas éviter la maladie de progresser. Il ne faut pas pénaliser personne. J’ai des enfants et des petits-enfants. Ils sont en train de perdre leur grand-mère, il ne faudrait pas qu’ils perdent leur grand-père aussi par l’épuisement », s’est dit ce dernier.

Pour plus d’informations à propos des services pour les proches aidants, contactez l’ABBS au 418 228-0007.

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