Santé mentale : Les familles disent « Non » aux préjugés et à la stigmatisation
Le Sillon profite de la semaine de sensibilisation aux maladies mentales qui se déroule du 4 au 10 octobre pour inviter les membres de l’entourage qui accompagnent une personne atteinte de maladie mentale à dire « Non » aux préjugés et à la stigmatisation.
Stigmatisation et maladies mentales : un fléau
Au Québec, près de deux tiers des personnes atteintes d’un problème de santé mentale ne cherchent pas d’aide en raison des préjugés. Signe que les préjugés (stigmas) persistent encore en 2015, à peine 50 % des Canadiens sont à l’aise de divulguer qu’un membre de leur famille compose avec une maladie mentale, comparativement à 72 % pour un problème de cancer.
Les membres de l’entourage des personnes atteintes de maladie mentale sont bien placés pour parler du phénomène de la stigmatisation puisque, par association, ils en sont affectés. Malgré l’évolution des mentalités depuis de nombreuses décennies, les familles vivent de lourds dommages collatéraux reliés à ce phénomène. Culpabilité, peur du jugement, honte, stress, sentiment d’incompétence, isolement sont des sentiments qui affligent les familles et qui fragilisent leur propre santé mentale.
L’autostigmatisation : conséquence de la stigmatisation
« Trop souvent, les membres de l’entourage se considèrent eux-mêmes comme des victimes de la maladie mentale de leur proche. Lorsqu’un être aimé est atteint d’un cancer, l’entourage familial se sent-il jugé et coupable ? Non. Pourquoi les gens éprouvent-ils ces sentiments si l’un de leurs proches est atteint d’une maladie mentale ? Il faut tout mettre en œuvre pour que les membres de l’entourage se reconnaissent positivement dans leur rôle d’accompagnateur. Je dis aux familles, ne laissez pas la maladie mentale d’un proche vous confronter à vous-même. Ne laissez pas les préjugés devenir un supplément sur vos épaules. Dites “Non” aux préjugés et à l’autostigmatisation » a déclaré Roland Veilleux, président du Sillon.
Le Sillon et le réseau « Avant de craquer » : une aide sur laquelle les membres de l’entourage peuvent compter
Dans le cadre de la semaine de sensibilisation aux maladies mentales, Le Sillon, membre du réseau « Avant de craquer », rappelle aux personnes qui accompagnent un proche atteint de maladie mentale qu’elles peuvent recevoir l’aide nécessaire pour apprendre à composer avec cette problématique et faire face aux préjugés.
En effet, la ligne 1-855-CRAQUER est le numéro à composer pour obtenir de l’aide de l’une des associations membres du réseau « Avant de craquer ».
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