Le mouvement de grève du Front commun intersyndical se poursuit en Beauce

Alors que les négociations en vue du renouvellement de leur convention collective n’ont pas abouti aux résultats escomptés, les employé (e) s de soutien, professionnels de l’éducation et enseignant (e) s œuvrant au sein de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) ont repris les piquets de grève pour deux autres journées à Saint-Georges et à Sainte-Marie.
« À la suite de l’exercice d’un mandat de grève d’une journée le 27 octobre dernier, le gouvernement a annoncé qu’il se mettrait en mouvement à la table de négociation intersectorielle. Cependant, avec ce qu’on nous a présenté vendredi dernier, force est de constater que nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour améliorer le quotidien des enseignantes et enseignants. Nous souhaitons avancer vers un règlement qui soit satisfaisant, au plus grand bénéfice de tous, tant le personnel que les élèves », explique Brigitte Bilodeau, présidente du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (CSQ).
« Nous avons eu une nouvelle proposition du Conseil du trésor vendredi dernier et nous avions espoir que ça nous permettrait de débloquer les négociations et que nous aurions un signal de la part du gouvernement à en arriver à un règlement satisfaisant. Malheureusement, ils nous offraient au départ “0 %, 0 %, 1 %, 1 %, 1 %”, soit 3 % sur cinq ans, et là ils changent le zéro de place pour “0 %, 1 %, 1 %, 1 %, 0 %” », ajoute Mme Bilodeau.
En ce qui concerne les demandes syndicales, rappelons que les membres du Front commun souhaitent des améliorations au niveau salarial, de la retraite et des assurances. Ces derniers, qui disent défendre haut et fort un système d’éducation de qualité, demandent au gouvernement davantage d’investissements dans ce secteur prioritaire. « On continue de se battre pour préserver les ratios maîtres-élèves, diminuer le nombre d’élèves par classe, pour améliorer les services, avoir accès à plus de services de soutien et professionnels. On veut aussi diminuer la charge de travail parce que dans les dernières années, la tâche s’est beaucoup alourdie avec l’intégration des élèves en difficulté […] Il faut que le gouvernement entende que pour nous, le système d’éducation, c’est important. Nous voulons qu’il investisse, qu’il offre des services de qualité à nos enfants qui en ont besoin. Alors voilà le message et j’espère que ça va se régler rapidement », précise la présidente du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière.
Les grèves tournantes sont exercées par le Front commun intersyndical, qui regroupe environ 400 000 travailleuses et travailleurs. Le Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (CSQ) est membre de ce Front commun.
Les manifestations se déroulent aujourd’hui devant le Centre de formation professionnelle Pozer, l’école Lacroix à Saint-Georges, puis devant l’école Mgr-Feuiltault à Sainte-Marie. Ce vendredi, les enseignants et enseignantes seront réunis en assemblées générales afin de faire le point sur les négociations. Si le dossier n’avance pas d’ici quelques jours, une grève à grande échelle est prévue les 1er, 2 et 3 décembre prochains.