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Ma vie après mes brûlures

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10 février 2016
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Gabriel Gignac
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Par Gabriel Gignac, Journaliste

La Georgienne Sarah Bérubé a été brûlée au deuxième et au troisième degré à 40 % de son corps lorsqu'elle était âgée de 15 ans et aujourd'hui elle raconte comment celle-ci continue de vivre après avoir été brûlée.

La vie de Sarah a basculé le 10 septembre 2000 alors que celle-ci s'amusait avec un briquet sur le divan du salon alors qu'elle était seule. Elle allumait son pyjama avant de l'éteindre immédiatement comme bien des jeunes l'ont déjà fait. Malheureusement pour elle, l'aventure a mal tourné et son vêtement a véritablement pris en feu. La Beauceronne a été prise de panique et a tenté d'ouvrir la douche pour éteindre le feu qui grandissait rapidement. Toutefois, son stress était si intense qu'elle en a été incapable. Elle a couru dehors où elle a appelé à l'aide. Un voisin est venu l'aider à éteindre le feu, mais les dommages étaient déjà considérables. Puis, sa femme a appelé les ambulanciers qui l'ont amené le plus rapidement possible à l'hôpital Saint-Sacrement de Québec.

Aussitôt rendue à l'hôpital, Sarah est prise en charge par une équipe d'infirmiers et un docteur qui s'occupent d'elle rapidement sous le regard impuissant de sa mère qui fait du mieux qu'elle peut pour soutenir sa fille. L'adolescente restera deux mois et demi à l'hôpital et recevra plusieurs opérations de greffe de peau qui sont, selon ses dires, plus douloureuses que ses propres brûlures. Elle est passé très près de perdre la vie à trois reprises pendant son séjour au centre hospitalier. Il y a des changements de pansements qui se font régulièrement et ceux-ci sont douloureux pour la victime. Les parents de Sarah et ses amis font du mieux qu'ils peuvent pour l'aider à passer cette dure épreuve. « Un de mes plus beaux souvenirs est quand j'ai demandé à mon père d'aller à la salle d'opération à pied et que celui-ci m'a offert un sourire. Il m'a regardé y aller en applaudissant et en pleurant. Je n'oublierai jamais ce moment de ma vie », dit-elle avec émotion.

Elle fera de la physiothérapie trois fois par semaine pendant un an dans le but de récupérer le plus vite possible. Sarah n'est pas à son mieux à cette époque et manque de confiance en elle. Celle-ci ne se trouve pas belle et pense au suicide à plusieurs reprises. Elle choisit toutefois la vie en restant positive dans l'épreuve et en soulignant qu'il faut en profiter au maximum. L'Association des grands brûlés est présente pour Sarah depuis le début et elle l'est encore.

Regard vers l'avant

Sarah doit composer avec un problème de dysphasie depuis sa naissance et avec les marques laissées par les brûlures. Cependant, un homme viendra lui donner confiance, ce qui lui permettra de regarder vers l'avant. « Mon ancien copain s'appelait Nicolas et il était en chaise roulante. Il m'a déjà demandé si je préférais être brûlée ou ne pas avoir de jambe pour me réveiller. C'était comme une claque au visage pour moi, mais j'en avais de besoin. Nicolas est mort aujourd'hui, mais il restera toujours mon héros, car il faisait toutes les activités possibles malgré son handicap. Je suis convaincue qu'il est un ange gardien pour ma famille et moi », déclare-t-elle.

Aujourd'hui, Sarah est âgée de 31 ans et a donné une quinzaine de conférences. Elle a un copain, Dave, avec qui elle partage sa vie depuis plus de quatre ans. Le couple a une fille et attend un autre enfant en juin. Sa vie n'est pas parfaite, mais elle travaille pour l'améliorer. Elle a dû avoir une autre opération en avril 2015 qui a été très douloureuse et qui l'a séparée de sa fille pendant deux mois. La petite Léa, qui avait un an environ à l'époque, n'avait plus le goût de voir sa mère et Sarah a dû faire un travail avec celle-ci pour rétablir leur relation. La Beauceronne a un emploi stable et travaille au public. Malgré tout, elle est encore gênée de se montrer en public, surtout l'été. Le regard des autres lui fait parfois mal, mais sa force de caractère lui a permis de passer au travers.

Une deuxième vie

Sarah croit qu'elle est sur terre pour partager son histoire et pour y vivre sa deuxième vie. « J'ai fait mes erreurs, mais si mon témoignage peut permettre de sauver ne serait-ce qu'une vie, mon travail sera fait. Tout le monde a le droit de vivre ses expériences. Toutefois, la prudence est de mise et il faut penser aux conséquences qu'auront nos gestes. Je crois qu'on n'est jamais trop prudent, il faut rester alerte », affirme-t-elle. Celle-ci conseille également de toujours rester positifs dans la vie, car il y a toujours une solution. Sarah mentionne que son histoire permettra à ses enfants de ne pas juger les différences et qu'ils auront de belles valeurs en commençant leur vie.

La Georgienne veut continuer à donner des conférences et envisage de retourner à l'école éventuellement. Finalement, Sarah affirme qu'elle est fière du chemin parcouru, car elle n'a jamais abandonné et s'est servie de ses épreuves pour aider les gens. « Je suis heureuse d'être qui je suis », conclut-elle.

Il est possible de suivre Sarah Bérubé sur Facebook en cliquant ICI.

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