Présence accrue de chevreuils à Saint-Georges : un phénomène qui n'est pas nouveau
Lors de la dernière séance du conseil, des citoyens de Saint-Georges ont indiqué aux élus une présence accrue de chevreuils dans le secteur de la 130e à la 175e rue, à partir de la 10e Avenue, et que ceux-ci se nourrissent de haies de cèdres, de pommiers et de bulbes de fleurs, occasionnant des dommages évalués à plusieurs milliers de dollars.
Bien que certains évoquent une surpopulation de chevreuils, la réalité en est tout autre selon le biologiste Jean-François Dumont au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Comme l’indique ce dernier, la population de cervidés est faible dans le secteur, notamment en raison de l’hiver 2011 qui avait coûté la vie à plusieurs bêtes. Toutefois, l’hiver peu rigoureux des derniers mois aurait contribué à atteindre un certain équilibre.
M. Dumont, qui parle plutôt d’une forte concentration à cet endroit, indique que la situation n’est pas nouvelle et est épisodique alors que les chevreuils reprendront le chemin des bois après s’être nourris suffisamment pour survivre.
Le déboisement à des fins de développement domiciliaire et pour le projet de l’Autoroute 73 font partie des hypothèses qui expliqueraient la répartition des cervidés sur le territoire de Saint-Georges Est. Cependant, la présence concentrée de chevreuils de la 130e à la 175e rue est due à une habitude que ceux-ci ont développée au cours des dernières années à venir y manger des haies de cèdres, des pommiers, des bulbes de fleurs, etc.
Parmi les raisons qui expliquent cette situation, le biologiste soupçonne notamment une intervention humaine dans le secteur. « Les gens qui nourrissent les chevreuils, c’est une vraie plaie au Québec. Souvent, ils se donnent bonne conscience en se disant que cela va sauver l’animal, mais ce n’est pas le cas. Cela nuit et peut même aller jusqu’à tuer l’animal », insiste M. Dumont.
Questionné à savoir quelles sont les solutions à envisager, le spécialiste du MFFP prône d’abord une réglementation municipale interdisant de nourrir les animaux sauvages, dont les chevreuils. Il mentionne d’ailleurs qu’une règlementation provinciale serait présentement en préparation à cet effet puisque le problème est courant au Québec.
Face aux conséquences de l’étalement urbain, il semble donc que les résidents du secteur devront s’adapter à la présence des cervidés puisque ceux-ci ont développé l’habitude de s’y rendre afin de survivre. Toutefois, les citoyens peuvent toujours recourir à des moyens dissuasifs pour protéger leurs plantations, par recouvrement et installation de clôtures entre autres. Finalement, lors d’une récente entrevue avec EnBeauce.com à ce sujet (ici), le maire de Saint-Georges invitait les personnes qui nourrissent les animaux sauvages à ne plus le faire afin de faire diminuer la présence de chevreuils à cet endroit.
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