Postes Canada a lancé un préavis de lock-out de 72 h aux travailleurs du STTP le 5 juillet
Postes Canada a lancé un préavis de lock-out de 72 heures hier au Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP).
La société d’État indique que le dépôt de cet avis ne signifie pas qu’il n’y aura pas nécessairement un arrêt de travail dès vendredi, mais « il permet de prendre les mesures nécessaires pour réagir à la réalité changeante de l’entreprise », mentionne Postes Canada.
Le 4 juillet, elle a informé le STTP que ses offres présentées le 25 juin sont finales, car elle croit qu’elles représentent « un cadre juste et raisonnable » pour conclure une entente et que « les revendications [du Syndicat] correspondant à plus de 1 G$ ne sont pas abordables ».
Rappelons que les offres de la Société comprenaient une hausse de salaire pour tous les employés et un régime de retraite différent pour les nouveaux employés dans le but de traiter les problèmes à long terme du régime des augmentations de salaire pour tous les employés. Ces offres n’apportaient aucun changement au régime déjà existant pour les employés actuels.
De son côté, le STTP affirme que Postes Canada refuse de négocier équitablement. « Elle nous met la clef dans la porte pour nous couper les vivres dans le but de nous faire plier à ses demandes », déclare le président national du Syndicat, Mike Palecek.
« Ils voulaient qu’on vende la prochaine génération de travailleurs des postes pour obtenir une entente rapide, mais nous avons tenu ferme. Ils veulent maintenant prendre la population en otage jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent », ajoute-t-il.
« Nous ne nous laisserons pas intimider par une société qui est censée offrir un service public, qui réalise des profits de millions de dollars chaque année, et qui fait délibérément et inutilement la guerre à des dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses et leurs familles », conclut M. Palecek.
Dès le 8 juillet, les conventions collectives en vigueur ne s’appliqueront plus. « Les employés recevront leur paie comme à l’habitude ainsi que certains avantages comme la couverture admissible pour médicaments d’ordonnance. D’autres éléments seront annulés pour que les conditions correspondent aux conditions minimales obligatoires établies par le Code canadien du travail », peut-on lire dans le communiqué publié hier. De plus, Postes Canada pourra ajuster la dotation en personnel selon la charge de travail requise.
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