Interdiction émise par Transport Canada
Les drones ne sont pas les bienvenus près des zones inondées
Lors des inondations, plusieurs résidents ont capté des images de la rivière Chaudière à l’aide de drones récréatifs. Toutefois, Transport Canada a émis une interdiction de vol, le 24 avril dernier, pour les aéronefs télépilotés qui sera en vigueur jusqu’au 31 mai prochain.
Ce sont les services d’intervention d’urgence provinciaux qui ont fait cette requête auprès de Transport Canada. L’interdiction transmise sous forme de NOTAM (Notice to airmen) est en fait un rappel de la réglementation qui était déjà en vigueur au pays. Il est défendu de faire voler un drone dans le périmètre de sécurité d’une opération policière ou d’intervention d’urgence.
« [Les pilotes de drones] doivent éviter les sites près de catastrophes (feux de forêt, inondations et tremblements de terre). Leur vol près de ces sites peut interférer avec les aéronefs d’intervention d’urgence ou le travail du personnel d’urgence », peut-on lire sur le site de Transport Canada.
De plus, il est interdit de s’approcher à moins de 9 kilomètres (5 milles nautiques) des périmètres de sécurité dressés par les premiers intervenants.
Danger pour les pilotes
Antoine Léger, président par intérim du Regroupement des opérateurs de drones du Québec (RODQ) et pilote d’hélicoptère, explique que ces règlements servent aussi à assurer la sécurité si des évacuations par voie aérienne devaient avoir lieu.
« C’est dangereux pour les pilotes d’hélicoptères. C’est presque impossible d’apercevoir un drone à temps pour l’éviter parce que c’est trop petit. Le drone peut même fracasser le pare-brise et provoquer un écrasement », affirme M. Léger.
Toujours selon lui, les premiers intervenants ne souhaitent pas être dérangés par quelque distraction pendant une intervention.
Des amendes salées
Un manquement à cette réglementation est passible d’amendes assez élevées.
« Toute personne qui se sert d’un drone à des fins récréatives et qui ne respecte pas ces restrictions et conditions de vol pourrait se voir imposer des amendes pouvant aller jusqu’à 3 000 $ », spécifie Annie Joannette des relations médias de Transport Canada.
Si vous êtes témoin d’une infraction, Transport Canada conseille de remplir un rapport d’incident se trouvant sur leur site web ou d’en faire part à votre service de police local.
Christine Coulombe, agente aux communications de la Sûreté du Québec, tient toutefois à mentionner que c’est Transport Canada seulement qui remet les constats d’infraction liés à ces règlements
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