L’entreprise Distribution GFS Canada s’installe dans la région
Des digues anti-inondations pourraient-elles aider la Beauce ?
L’entreprise montréalaise, Distribution GFS Canada, fabriquera des digues anti-inondation en Beauce. Son président, Jean-François Cloutier, est bien déterminé à proposer son produit aux gens du coin, qui en auraient grand besoin selon lui.
Distribution GFS aura recours à l’expertise des compagnies Tremac et Bois Innovex pour fabriquer ces digues temporaires dès janvier 2020.
« Nous souhaitons faire affaire avec des entreprises de Beauce parce qu’il y a une composante de bois qui entre dans notre produit », explique M. Cloutier.
Ces digues peuvent être déployées sur quelques kilomètres et leur hauteur peut atteindre les trois mètres. Une fois les structures de plastique dépliées, elles doivent être remplies de sable. Si cette opération est effectuée mécaniquement à l’aide d’un convoyeur, installer un kilomètre de digues pourrait prendre approximativement une heure.
Une technologie utilisée ailleurs
Le produit est avant tout destiné au marché américain, mais M. Cloutier souhaiterait faire d’une pierre deux coups et le vendre aux Beaucerons.
« Il n’y a pas de contrat [ en Beauce ] assez curieusement, même si c’est une région qui en aurait besoin. »
Plusieurs municipalités au Québec et au Canada ont déjà recours à des digues temporaires pour se protéger contre les inondations, c’est le cas pour l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville à Montréal. Grâce à ces installations, de nombreuses résidences ont pu être épargnées le printemps dernier. En Beauce, le président de Distribution GFS croit que l’on pourrait faire de même.
« On ne peut pas régler tous les problèmes, mais nous pouvons sauver des habitations ou des endroits stratégiques comme la mairie de Beauceville. On pourrait déployer des digues de 6 pieds de hauteur sur trois kilomètres et la route serait sauvée », ajoute-t-il.
Des réserves de la part de COBARIC
Le Comité de bassin de la Rivière-Chaudière (COBARIC) ne met pas en doute l’efficacité des digues temporaires, mais émet quelques réserves à leur égard.
« À Beauceville, on a affaire à des inondations par embâcle. Le printemps dernier l’eau est montée en 20 minutes. », précise la directrice générale, Véronique Brochu.
Mme Brochu rappelle également qu’à Sainte-Marie, l’affaissement d’une digue en terre consolidée sur la rue Notre-Dame a créé un effet de vague qui a occasionné des dommages très importants.
« Il y a plusieurs variables à considérer avant d’y avoir recours comme solution. »
De son côté, le préfet de la MRC Robert-Cliche, Jonathan V. Bolduc, admet que la région a grand besoin de moyens pour contrer les inondations et se dit ouvert à en apprendre plus sur les digues fabriquées par Distribution GFS.
« Toute solution peut être envisagée, mais elle doit être viable. »
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