Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Conférence de Claudine Thibodeau de SOS violence conjugale

Nouvelles technologies dans les relations amoureuses, un mélange explosif!

durée 15h00
1 décembre 2019
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Gabrielle Denoncourt
email
Par Gabrielle Denoncourt, Journaliste

Le développement des nouvelles technologies nous offre de merveilleux outils, mais offre également aux personnes malintentionnées une panoplie de moyens pour imposer son pouvoir sur l’autre. Ces cas de figure sont de plus en plus observés dans un contexte de relation conjugale. Claudine Thibodeau, de l’organisme SOS Violence conjugale, est venue parler sans tabou, le 27 novembre à la Polyvalente de Saint-Georges de ce sujet à la demande de La Table de concertation en violence conjugale Beauce-Etchemin (TCVCBE). 

Augmentation de la cyber violence

Selon de récentes statistiques, 78 % des victimes déclarées ont subi de la violence conjugale par l’utilisation de la technologie. Cette forme est connue sous le nom de cyber violence. Mme Thibodeau explique qu’il y a 10-15 ans, il y a eu un « boom » technologique. Avec les années, la technologie est devenue plus accessible, plus simple à utiliser, plus abordable et de nouvelles applications ont été développées. Tous ces facteurs ont contribué à la hausse du nombre de victimes de cyber violence.

Les moyens utilisés

La majorité de la population possède un téléphone cellulaire et à la base très pratique, mais peut devenir un outil de contrôle sur sa conjointe. Claudine Thibodeau a montré aux participants à la conférence que leur téléphone pouvait révéler et compiler beaucoup d’informations sur leurs déplacements, leurs habitudes de vie, leurs recherches Internet, etc. De plus, de nombreuses applications de surveillance parentale ont été développées dans le but de s’assurer de la sécurité des enfants, mais l’intervenante prévient qu’un adulte peut l’utiliser également sur un autre adulte ce qui devient de la violence. Elle ajoute que les jeux électroniques portatifs, les montres intelligentes, des caméras et micros cachés, les appareils de domotique (Google Home, Alexa, etc.) et les médias sociaux sont aussi des technologies qui peuvent être utilisées afin de contrôler, surveiller et harceler la victime.

Intervention dans les maisons d’hébergements pour les victimes

Il y a une dizaine d’années, les maisons d’hébergements pour les femmes victimes de violence conjugale n’avaient pas à se soucier autant du risque que comportent les technologies. Ces appareils augmentent le danger de retracer la victime, donnent un sentiment d’insécurité, augmentent le stress et l’anxiété. La cyber violence peut créer de l’isolement, avoir un impact sur la réputation, sur l’employabilité et créer des problèmes financiers, car la personne en situation de violence doit se départir à son arrivée au centre d’hébergement de tous ses appareils pour sa sécurité et celle des autres femmes.

La technologie n’est pas le problème

L’intervenante de SOS violence conjugale a voulu rappeler que ce n’est pas la technologie le vrai coupable, mais bien la personne qui l’utilise à mauvais escient dans le but d’imposer son pouvoir sur l’autre. Elle peut-être utiliser de manière positive en situation de violence conjugale. Par exemple, une chercheuse à Montréal est en train de développer une intelligence artificielle qui sera capable de reconnaître des situations de violence. Par exemple, le téléphone pourrait envoyer un appel au 911 si un mot « codé » est répété par la personne violentée plus de trois fois ou l’appareil pourrait reconnaître un cri de détresse versus un cri de joie et prendre en note les évènements qui pourraient constituer des preuves.

Campagne de sensibilisation

Afin de sensibiliser les jeunes à la cyber violence, l’organisme a développé un outil de sensibilisation interactif sur Internet à l’adresse : cestpasviolent.com. Depuis son lancement le 25 novembre, plus de 2,5 M de personnes avaient visité le site. Lorsqu’il a été demandé à Claudine Thibodeau si cette campagne parlait réellement aux jeunes, elle a répondu que les 15-25 ans étaient encore à l’âge où il est possible de les influencer positivement et qu’elle avait remarqué particulièrement chez les garçons qu’ils remettaient en question leurs comportements.

Activités par la Table de concertation en violence conjugale Beauce-Etchemin

Le 5 décembre, dans le cadre des 12 jours d’actions contre la violence faites aux femmes, la Table de concertation présentera des kiosques, sur l’heure du dîner à Saint-Georges et à Beauceville. Vous pourrez les croiser dans les différents milieux scolaires, l’hôpital de Saint-Georges, IGA Rodrigue et filles et IGA Familles Rodrigue et Groleau.

À lire également: La Table de concertation en violence conjugale invite la population à une conférence​

   

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 17h00

Opération Enfant Soleil soutient deux projets en Beauce

Cette année, sept projets pour le mieux-être des enfants seront implantés en Chaudière-Appalaches, dont deux en Beauce, grâce au soutien de l'organisme Opération Enfant Soleil (OES).  D'abord, l'Hôpital de Saint-Georges recevra 22 200$ pour l'achat de deux lampes de photothérapie, qui servent à traiter et à prévenir la jaunisse chez l’enfant. ...

durée Hier 15h00

La Société des alcools du Québec en grève pour deux jours

Les succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) à Saint-Georges, Beauceville et La Guadeloupe sont affectées par une grève depuis ce mercredi 24 avril, qui durera deux jours. Le syndicat SEMB-SAQ se concentre sur la lutte contre la précarité d'emploi exacerbée par la trop grande présence de contrats à temps partiel, au sein de cette ...

durée Hier 6h00

La ressource «Aire ouverte» dresse un premier bilan positif

Dix-huit mois après son ouverture officielle, la ressource Aire ouverte du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches, située à Saint-Georges, peut affirmer que les services offerts aux jeunes de 12 à 25 ans répondent aux besoins exprimés et aux problématiques qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne. « La ...