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Lettre du président

Maison d'Élyse: appui de la Société du patrimoine des Beaucerons

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19 août 2020
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Sylvio Morin
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Par Sylvio Morin, Chef des nouvelles

Dans une lettre qu'il a fait parvenir aux médias, intitulée « Venise et la Maison d’Élyse », le président de la Société du patrimoine des Beaucerons, Paul-André Bernard, donne son appui entier aux démarches entreprises pour sauvegarder du pic des démolisseurs ce bâtiment patrimonial de Beauceville.

Dans son plaidoyer, le président n'est pas tendre à l'endroit des ministères impliqués dans le dossier: « Bref, faudra-t-il finalement se soumettre à l’intransigeance du ministère de la Sécurité publique et à l’inertie du ministère de la Culture et des Communications, responsable des questions patrimoniales ? », écrit M. Bernard dans sa missive.

Nous reproduisons ici l'intégrale de la lettre du président de la SPB.

Venise et la Maison d’Élyse

La Société du patrimoine des Beaucerons tient à signifier son appui à toute tentative de sauvegarde de la Maison d’Élyse à Beauceville, comme elle l’a déjà fait, notamment pour la maison Chabot à Vallée-Jonction.

L’intérêt et l’inquiétude de la SPB persistent devant la démolition précipitée de demeures ou d’entreprises de la vallée de la Chaudière à la suite des inondations catastrophiques du printemps 2019. Certaines revêtaient une valeur patrimoniale digne de considération. Elles ont pourtant été rasées, comme si la Beauce était la seule zone inondable ingérable de la province, du pays, du continent, sinon de tout l’Occident ! L’est-elle ?

La Nouvelle-Orléans existe toujours, même si les digues ont cédé. Paris survit aux débordements de la Seine. Ni le mont Saint-Michel ni Venise ne sont abandonnés à l’enlisement. Le Vieux-Québec, Trois-Rivières, la Montérégie, Montréal et Sainte-Marthe-sur-le-Lac... subissent l’assaut des flots et s’en tirent. Mais il faut croire que la Beauce est du lot des exceptions.

Au vu des événements, en dépit du démarchage du GIRAM (Groupe d’initiatives et de recherches appliquées) ou de celui de volontaires, comme certains membres de la famille Bernard (autrefois propriétaire de la demeure), force est de constater l’inflexibilité du ministère de la Sécurité publique dans le dossier. Il a, jusqu’ici, préféré ratisser largement, couper les têtes, plutôt que d’en sauver en y mettant quelque effort de distinction.

Malheureusement, la solution unique est souvent le chemin royal de l’Erreur. Il est vrai que, dans un peloton d’exécution, il vaut mieux tuer tout le monde au nom de l’égalité que de sauver une ou deux vies. C’est du moins la logique qui semble prévaloir dans cette affaire.

Il y a quelques semaines, à Vallée-Jonction, la maison Chabot a été jetée à terre, en dépit d’interventions pertinentes et d’un projet consistant de sauvegarde. Que penser de ce saccage ?

Maintenant, le remous créé autour de la Maison d’Élyse n’est-il qu’un écran de fumée pour distraire et épuiser ceux qui s’intéressent à sa conservation ? Peut-on le soupçonner lorsqu’on considère, entre autres, l’exigence démesurée du ministère susnommé qui céderait la demeure à la municipalité à un coût exorbitant, comme si ce n’était qu’une mauvaise idée de vouloir sauver cette maison-témoin, maison bourgeoise, bâtie en 1890, significative par son histoire et, de surcroît, peu endommagée par la crue des eaux ?

Qu’advient-il exactement en ce moment, alors que sa destruction est supposément prévue pour ce mois-ci ? Pour plus tard ? Quand ? Y a-t-il un plan d’animation de ce «monument» ? De l’hébergement pour des organismes municipaux ? Des espaces loués à des particuliers ?

Bref, faudra-t-il finalement se soumettre à l’intransigeance du ministère de la Sécurité publique et à l’inertie du ministère de la Culture et des Communications, responsable des questions patrimoniales ? Le récent rapport dévastateur de la vérificatrice générale à son endroit en cette matière serait-il déjà tabletté ?

Paul-André Bernard, président
Société du patrimoine des Beaucerons

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