Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Observatoire des tout-petits

Québec doit soutenir les familles en situation de vulnérabilité, selon un sondage

durée 05h00
18 novembre 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Près de neuf personnes sur 10 estiment que le gouvernement devrait investir davantage pour soutenir les familles en situation de vulnérabilité, selon un sondage mené en août dernier auprès de plus de 2500 Québécois.

Le nouveau sondage de l’Observatoire des tout-petits (OTP) – un projet qui vise à éclairer la prise de décision en matière de petite enfance – révèle qu’une majorité de répondants (87 %) est d’accord pour que les investissements du gouvernement favorisent le développement des enfants de 0 à 5 ans.

Trois priorités d’investissement ressortent d’ailleurs de l’enquête menée par Léger, soit l’accès à des logements abordables pour les familles, la prévention de la maltraitance et l’amélioration de l’accès aux spécialistes de la santé et des services sociaux.

Selon Fannie Dagenais, directrice de l’OTP, les résultats témoignent du fait que les tout-petits sont une «priorité» pour les Québécois, soulignant qu’il est «particulièrement important» de soutenir les familles en situation de vulnérabilité.

«On parle ici de familles dont le revenu est inférieur à 40 000 $ par année. Les familles qui étaient moins nanties sont celles qui ont été frappées le plus durement, et la plupart ne sont pas encore remises des conséquences socioéconomiques de la pandémie», précise-t-elle. 

La directrice ajoute qu’en plus des foyers à faible revenu, les familles qui comptent des enfants à besoins particuliers ou en situation de handicap sont aussi plus susceptibles de se retrouver en situation de précarité. 

Le logement, un facteur crucial
Fannie Dagenais estime que les problématiques de logement peuvent entraîner des répercussions majeures sur les jeunes enfants, les cinq premières années de vie étant une «période clé» dans leur développement.

«À cet âge, ils sont comme des éponges ; ils sont sensibles à tout ce qui se passe autour d’eux et très dépendants en termes d’affection, d’attention et de nourriture», explique-t-elle.

Un logement inadéquat est ainsi associé à un plus grand risque de retard sur le plan du développement physique, émotif, cognitif, langagier et social chez le tout-petit. De même, un enfant qui réside dans un logement inabordable a tendance à avoir un poids sous la moyenne, ses parents devant plus souvent couper dans des besoins de base comme l’alimentation.

Ces enjeux de logement sont également liés à un risque plus élevé de maltraitance, notamment en raison du «stress majeur» qu’ils génèrent chez les parents.

«En agissant en amont de la problématique, par exemple en les soutenant avec une aide financière, un logement abordable ou des services éducatifs à la petite enfance, on diminue la pression et on réduit le risque de maltraitance au sein des familles», soutient Mme Dagenais.

La directrice affirme également que le Québec a «tout intérêt à agir le plus tôt possible», puisque la plupart des interventions «rentables» chez les tout-petits se font avant l’âge de 3 ans. 

Des impacts économiques marqués
En plus de favoriser le développement des tout-petits, ces investissements gouvernementaux auraient des retombées économiques majeures sur l’ensemble de la société. Selon Pierre Fortin, professeur de sciences économiques à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, le fait d’instaurer des services de garde de qualité aurait fortement contribué à l’avènement des femmes sur le marché du travail.

«Le plus gros impact économique, c’était la conciliation travail-famille. Les mères qui arrivaient au bout de leur congé parental avaient alors accès à des services de garde abordables et pouvaient retourner au travail dès la fin de leur congé», explique M. Fortin.

Ce changement s’est amorcé en 1997 avec l’instauration de la politique familiale de Pauline Marois, à l’époque ministre de l’Éducation et de la Famille, qui assurait des congés parentaux plus généreux, des allocations familiales plus équitables et la création d’un réseau des Centres de la petite enfance (CPE). Aujourd’hui, la proportion des femmes de 20-44 ans au Québec qui sont sur le marché du travail est de 88%, soutient l’économiste, ce qui représente «le plus haut taux d’activité mondialement», à parité avec la Suède.

Les investissements du gouvernement dans des services sociaux de qualité sont donc primordiaux pour assurer le bien-être des enfants et de leurs parents, en particulier sur le long terme.

«Sur le plan financier, l’investissement dans l’éducation à la petite enfance en bas âge a le taux de rendement le plus rentable de tous. […] Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas mettre d’argent dans le primaire et le secondaire, mais investir dans le service de garde accessible et abordable, c’est beaucoup plus rentable», conclut M. Fortin.

--
Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Meta et La Presse Canadienne pour les nouvelles.

Élo Gauthier Lamothe, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Église l'Assomption: une rencontre pour mesurer «le degré de mobilisation»

La soirée d'information pour faire le point sur la situation de l'église L'Assomption de Saint-Georges permettra entre autres, «de vérifier  le degré de mobilisation des gens par rapport à la conservation de leur église.» C'est ce qu'a fait savoir le curé de la paroisse Saint-Georges-de-Sartigan, Alain Pouliot, au cours d'un entretien ...

Publié hier à 10h00

Don de 13 100 $ à l’école Barabé-Drouin

L’équipe cycliste Les Audacyeux vient de remettre un montant de 13 100 $ à l’école Barabé-Drouin, de Saint-Isidore, dans le cadre du Grand Défi Pierre Lavoie 2025. Après avoir pédalé 1 000 km en juin et mobilisé la communauté lors d’un tournoi de pickleball caritatif en avril, les cinq membres de la formation ont effectué ce don qui permettra à ...

Publié le 16 octobre 2025

Fête des Anges: un geste symbolique pour les enfants partis trop tôt

Parents d’Anges Beauce-Etchemins convie la population à la 11e Fête des Anges qui aura lieu samedi 18 octobre, de 13 h à 15 h 30, sur l’île Pozer à Saint-Georges. L’organisme souligne ainsi la Journée mondiale et québécoise de sensibilisation au deuil périnatal ayant lieu le 15 octobre de chaque année. Lors de cet événement, les participants ...

app-store-badge google-play-badge