Décision du conseil municipal
La vente du couvent de Saint-Gédéon est reportée
Le conseil municipal de Saint-Gédéon-de-Beauce a finalement décidé de reporter la mise en vente du couvent des Soeurs de la Charité de Saint-Louis.
La résolution a été adoptée lors de la réunion de lundi soir. Le Conseil cherchera finalement à obtenir des subventions pour, entre autres, refaire le toit en tôle comme à l'origine. Rappelons que ce problème, parmi d'autres, avait poussé le conseil à prendre la décision de vendre décembre dernier.
« On veut exploiter toutes les avenues possibles avant de prendre la décision. On va étudier le dossier plus en profondeur pour être sur que tout est vérifié. Si on peut rentabiliser la bâtisse, on va la garder. Et la population souhaite la garder, alors on va aller chercher des subventions pour pouvoir la réparer et la garder », a mentionné Alain Quirion, maire de Saint-Gédéon-de-Beauce, interrogé par EnBeauce.com.
Rappelons qu'à ce jour, l'endroit abrite notamment le CLSC, les bureaux de la municipalité, la bibliothèque, le Centre multiarts.
Le Groupe d’intervention et d’initiatives appliquées au milieu (GIRAM) remercie les femmes de la municipalité qui se sont impliquées et qui ont soulevé les enjeux d'une telle décision. Par là, Gaston Cadrin, vice-président du GIRAM, pense d'abord à Sophie Quirion pour avoir lancé l'alerte. Cette étudiante en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal, spécialisée dans l'histoire de l'architecture québécoise, a écrit une lettre d'opinion qui a poussé les citoyens à s'intéresser au dossier.
Gaston Cadrin a pris très à coeur le dossier du couvent. Il a travaillé bénévolement pendant près de trois mois pour faire la demande de classement patrimonial. « C'est la vente des terrains qui m'a fait réagir, j'ai trouvé que ça n'avait aucun bon sang. Je me suis rendu sur place, j'ai visité l'intérieur, j'ai eu un bon aperçu du dossier. Je trouvais que c'était extraordinaire de pouvoir avoir autant d'utilisation dans ce milieu communautaire. Je ne comprenais pas que, pour des raisons de coûts, on mette un tel bâtiment en vente. J'ai trouvé que la municipalité n'avait pas fait tant d'effort pour aller chercher des subventions », a-t-il raconté à EnBeauce.com.
Pour l'instant, aucune demande de financement n'a été envoyée, mais le conseil a commencé à poser des questions pour parfaire ses démarches, selon Alain Quirion.
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