Un projet gigantesque sur les eaux souterraines de la Chaudière
Un million de dollars sera investi au cours de la prochaine année pour réaliser le Projet eaux souterraines de la Chaudière (PESC). Sur un territoire de 3612 kilomètres carrés, soit de Lévis à Saint-Georges, on veut mieux connaître la qualité et la quantité des eaux souterraines pour mieux protéger la ressource.
Le PESC a été lancé lors d’une conférence de presse à Sainte-Marie le 22 mai dernier par les divers partenaires. Le projet est initié par les Fédérations de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Beauce, de Lévis-Bellechasse et de Lotbinière-Mégantic en partenariat avec le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC). «Ce projet novateur et régional vise à rassembler des intervenants de divers secteurs d’activités vers un objectif commun : favoriser la conservation et la mise en valeur des eaux souterraines», a souligné le président de la Fédération de l’UPA de Lotbinière-Mégantic, Maurice Vigneault.
Ce projet est d’une importance capitale pour le territoire rappelle le président de COBARIC, Russell Gilbert puisque 65 % de la population du bassin versant de la rivière Chaudière s’approvisionne en eau potable à partir des eaux souterraines. La moyenne québécoise se situe aux alentours de 20 %. «Il s’agit du premier projet du genre en Chaudière-Appalaches. Outre les Fédérations de l’UPA et le COBARIC, plusieurs ministères fédéraux et provinciaux se sont joints à nous afin que ce projet ait un impact positif sur la connaissance des eaux souterraines», poursuit M. Gilbert.
Pour orienter l’agriculture
Le projet d’inventaire vise à acquérir des connaissances sur les eaux souterraines pour orienter le développement de l’agriculture, de façon à assurer un approvisionnement durable en eau et les autres activités du territoire. Il aura également pour effet de mieux documenter l’impact des activités humaines sur les eaux souterraines et de sensibiliser la population à leur protection.
Un atlas hydrogéologique sera créé de ce projet afin de réduire les coûts de recherche en eaux souterraines.
Au cours de la prochaine année, on demandera la collaboration des propriétaires agricoles et des résidants du vaste territoire à l’étude. Leur participation permettra de recueillir des données nécessaires sur la qualité et la quantité de l’eau souterraine.
Financement
Le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ) alloue 550 000 $ au projet. Ces fonds proviennent du Programme d’approvisionnement en eau Canada-Québec, une initiative fédérale-provinciale d’Agriculture et Agroalimentaire Canada et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Les autres partenaires sont les ministères du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Ressources naturelles Canada, le COBARIC, les Fédérations de l’UPA et Agriculture et Agroalimentaire Canada contribueront 450 000 $ en ressources matérielles et humaines.
Territoire à l’étude
Basse et Moyenne-Chaudière:
•6 MRC (incluant la Beauce) et Lévis
•57 municipalités
•3 612 km2 de territoire
•480 points de mesure
•2 équipes formées de 2 étudiants
Retombées
• Assurer un approvisionnement en eau adéquat pour les
producteurs agricoles et les autres utilisateurs.
• Réduire les coûts de recherche en eaux souterraines
pour les différents utilisateurs, dont le secteur agricole.
• Préserver la qualité des eaux souterraines.
• Favoriser la conciliation des usages de l’eau souterraine.
• Développer des outils facilitant la prise de décisions pour
l’aménagement du territoire et pour la gestion de l’eau en
fonction des ressources en eau disponibles.
Atlas hydrogéologique
Présenter les principales informations hydrogéologiques du
territoire à l’étude sur une base cartographique et
visuelle.
• Diffuser une information vulgarisée afin de permettre aux
agriculteurs et à la population de mieux comprendre
l’hydrogéologie du secteur à l’étude.
• Disposer d’un outil permettant aux intervenants régionaux
d’utiliser les connaissances hydrogéologiques pour un
aménagement durable du territoire.
• Intégrer l’information dans la planification du territoire,
notamment via les schémas d’aménagement et de
développement et les plans directeurs de l’eau.
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