Moins de signalements d’enfants en détresse en Chaudière-Appalaches
Le bilan 2006-2006 du Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) de Chaudière-Appalaches, Pierre Cloutier, indique une diminution de 13 % des signalements retenus pour la région. Les cinq dernières années, la DPJ avait enregistré une hausse marquée des signalements retenus de 75 %. M. Cloutier a souligné dans son rapport que, «malgré la baisse de cette année, on ne peut conclure qu’il y a là une tendance». Il a précisé qu’«il faudra voir sur quelques années avant d’en arriver à de telles conclusions». Il a ajouté que les signalements demeurent élevés, ce qui témoigne de la détresse que vivent des enfants et des jeunes en difficulté de la région.
Le nombre de signalements retenus aux services de la protection de la jeunesse en Chaudière-Appalaches a été de 1784 en 2006-2007 comparativement à 2051 en 2005-2006. Dans les trois MRC de la Beauce, on dénombre une diminution d’un peu plus de 12 % avec 454 signalements retenus comparativement à 518 en 2005-2006.
La première cause de signalement d’une enfant en difficulté demeure la négligence à 48,5 %, ce qui suit la tendance des dernières années en Chaudière-Appalaches, selon le bilan. Les autres motifs de signalement sont les troubles de comportement (25,2%), les abus physiques (17,8%), les abus sexuels (7,1%) et l’abandon (1,4%).
La DPJ des Centres jeunesse Chaudière-Appalaches cherche à mieux aider les jeunes en difficulté et leur famille. Parmi les solutions mises de l’avant dans la dernière année, M. Cloutier mentionne «l’ajout d’une étape supplémentaire de vérification qui permet de mieux valider les signalements». Une équipe d’intervenants se rend dans les milieux naturels de l’enfant ou du jeune signalé avant le déploiement des autres équipes d’intervenants de la DPJ. «Le travail de cette nouvelle équipe peut avoir contribué à la baisse observée cette année des cas retenus», selon M. Cloutier.
Le directeur de la protection de la jeunesse croit comme ses collègues du reste du Québec que «chaque enfant a besoin d’être ancré dans une famille et de développer des racines pour la vie». C’est dans ce sens que travaillent les intervenants des Centres jeunesses Chaudière-Appalaches quand ils interviennent auprès d’une famille en difficulté, selon M. Cloutier. Il rappelle que «près de 50 % des enfants pris en charge en vertu de la Loi sur la Protection de la jeunesse sont suivis dans leur milieu naturel et 35 % des jeunes placés le sont pour une période temporaire et finissent par retourner vivre auprès de leur famille».
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