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Entrevue avec Samuel Poulin

Vers la fin du prix plancher : ce que ça change pour les consommateurs

durée 17h00
14 avril 2025
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste

Comme annoncé, ce lundi 14 avril, le gouvernement du Québec souhaite officiellement mettre fin au prix plancher sur l’essence, un mécanisme en vigueur depuis 1997, afin d’augmenter la concurrence entre les stations-service et permettre aux consommateurs de profiter de prix plus bas.

C’est ce qu’a réaffirmé le député de Beauce-Sud et adjoint parlementaire, Samuel Poulin, dans un entretien accordé à EnBeauce.com.

Selon lui, cette mesure s’inscrit dans une logique de libre marché, appuyée par plusieurs études récentes.

« En juin 2023, je suis sorti publiquement sur les marges de profit à la pompe, notamment à Saint-Georges, qui étaient plus élevées qu’ailleurs. Par la suite, deux rapports de la Régie de l’énergie ont confirmé cette tendance en Chaudière-Appalaches et dans la région de Québec », a rappelé le député.

Instauré à l’origine en 1997 par le gouvernement du Parti québécois pour contrer une guerre de prix à Montréal, le prix plancher visait à protéger les petits détaillants. Mais pour Samuel Poulin, cette mesure est aujourd’hui dépassée : « À l’époque, il y avait plus de 5 000 stations-service. En 2022, on est tombé à 2 779, dont seulement 70 indépendants. Ça n’a pas protégé les petits joueurs. »

Pour information, le prix plancher est actuellement fixé chaque semaine par la Régie de l’énergie en fonction du coût d’acquisition du carburant, du transport, du raffinage et des taxes. Les stations-service ne peuvent pas vendre leur essence sous ce seuil, même si elles le souhaitent.

Vers un retour à la libre concurrence

Avec le dépôt du projet de loi 69, qui contient les amendements pour retirer le prix plancher, le gouvernement veut permettre à toute station d’ajuster librement ses prix. « Si une bannière veut vendre le litre d’essence à 1$ le jeudi, elle pourra le faire », explique Samuel Poulin.

Le député mise sur une adoption du projet d’ici la fin de la session parlementaire, à temps pour l’été. « Je fais le choix du consommateur, je fais le pari du consommateur », affirme-t-il, en insistant sur les gains potentiels pour la population.

Autre donnée marquante : entre 2018 et 2023, environ 5 000 mises en demeure auraient été envoyées entre stations-service pour non-respect du prix plancher. « Ce n’est pas de la saine concurrence », tranche Samuel Poulin.

Le gouvernement souhaite désormais l’appui des partis d’opposition pour faire avancer le projet. « Ce qu’on veut, c’est ramener le libre marché, la libre concurrence. Je considère que c’est important », conclut le député de Beauce-Sud.

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