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Rencontre avec Maxime Bernard

Dépendance: rencontre au centre de réadaptation de Chaudière-Appalaches

durée 18h00
18 novembre 2025
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste

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Le Centre de réadaptation en dépendance de Chaudière-Appalaches est un lieu essentiel dans la société parce qu’il permet à ceux qui en ont besoin « de retrouver leur estime de soi, d’explorer en profondeur la source de leur consommation et de retrouver une vie satisfaisante. »

C’est ce que souligne Maxime Bernard, chef de programme du Continuum en Dépendance adulte et jeunesse Axe Sud pour le CISSS de Chaudière-Appalaches, rencontré dans ce centre multiservice à Beauceville. 

Cette unité de service intensif avec hébergement comprend deux volets; la désintoxication interne et la réadaptation intensive avec hébergement, communément appelé la thérapie.

Dans les coulisses de la thérapie

La désintoxication interne est un court séjour d’environ trois jours où les usagers viennent se déposer et se désintoxiquer. Sept lits y sont disponibles.

Avec neuf lits, la thérapie s’étend quant à elle sur une durée de trois semaines incluant des congés temporaires de fin de semaine où les gens peuvent retourner dans leur milieu et expérimenter leurs acquis. Pendant ces trois semaines, ils suivent une programmation en groupe et en individuel, basée sur des approches cognitives, comportementales ainsi que sur la gestion de trois grandes émotions: la colère, la tristesse et l'anxiété. L'objectif c'est aussi que les usagers apprennent des nouvelles habiletés qui permettent de modifier certains comportements qui les amènent à la consommation.

Pour bien les préparer à la thérapie et assurer un bon suivi, il y a des ateliers de groupe quelques semaines avant et pendant trois mois après la thérapie. « C'est un groupe animé par un intervenant psycho social, puis c'est sous forme virtuelle afin de rejoindre beaucoup de gens sur le territoire de Chaudière-Appalaches. » 

Durant leur séjour, les gens vont vivre un sevrage à une ou des substances. Ils vont donc bénéficier de services médicaux pour avoir un traitement pharmacologique adapté à leur type de sevrage.

Qui plus est, lors de la thérapie interne, les gens qui sont en parcours ont l'occasion d’identifier des proches aidants ou des personnes significatives pour eux, qui les accompagnent dans leur vie, afin qu’ils viennent sur l’unité pour prendre connaissance de leur démarche et de ce qu’ils travaillent. « Ça favorise leur rétablissement par la suite », a précisé le chef de programme.

Ceux qui suivent la thérapie de trois semaines ont parfois la chance d’entendre le témoignage et le parcours inspirant de ceux qui, avant eux, ont suivi cette thérapie et ont retrouvé le fil de leur vie. Ils partagent comment ils ont vécu leur expérience il y a quelques années, comment ils vont aujourd'hui, ce qui est difficile pour eux, etc.

Une problématique sans visage

Au cours de la dernière année, le Centre a accueilli environ 70 personnes en thérapie interne et 120 personnes en désintoxication. 

Les profils sont très variés; il y a des professionnels qui viennent chercher de l'aide, mais aussi des gens qui sont dans une condition d'itinérance temporaire par exemple. « Ça peut paraître particulier ce que je vais dire, mais dans une thérapie interne, ça met toute la richesse en groupe d'avoir des profils de personnes qui ont une vie très différente », a mentionné monsieur Bernard. « On remarque en effet qu'on a plus de professionnels qu'auparavant. Peut être que ça veut dire que les tabous commencent à diminuer avec le temps, ce qui serait une bonne nouvelle. »

Avec le temps, on peut observer une hausse des demandes, mais surtout une hausse des besoins tant physiques que psychologiques. Certaines personnes peuvent avoir également des problèmes de santé mentale par exemple. 

Pour ce qui a des problématiques observées, l'alcool est très présent et les drogues aussi. De plus, une recrudescence de certaines substances comme le crack ou le cristal meth est apparue dernièrement.

Pour finir, Maxime Bernard souhaite que la société s’implique dans cette cause qui pourrait toucher n’importe qui au cours de sa  vie. « Ce que la société pourrait apporter aux enjeux de la dépendance, (...) ça serait d'abord de prévenir la stigmatisation. Comment défaire les fausses croyances? Comment apporter une plus grande ouverture pour aider les gens aux prises avec une dépendance? Parce qu'on est pas à l'abri, personne, ni vous ni moi dans des moments plus difficiles de notre vie, ça pourrait se présenter de façon très sournoise. »

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