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Pierre-Hugues Boisvenu se bat toujours pour la défense des victimes

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22 octobre 2007
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Jeudi soir, une poignée de gens réunit à l’église l’Assomption pour entendre Pierre-Hugues Boisvenu désormais connu à la suite du triste assassinat de sa fille, Julie, par un violeur récidiviste en 2002. Comme si ce n’était pas suffisant, il a perdu sa deuxième fille, Isabelle, d’un accident de voiture. Aujourd’hui, il dit avoir retrouvé sens à sa vie grâce à l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD). Président de cette Association qu’il a fondée en 2004, il accompagne, conseille et défend les intérêts de 400 familles de victimes dont un membre a été assassiné ou disparu.

Il était l’invité du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CESSE) fondée par Cyprienne Morissette.

Avant cette tragédie, tout allait comme sur des roulettes. Il s’apprêtait à prendre sa retraite. « J’ai été gâté par la vie, mes enfants ne prenaient ni drogue ni boissons. Ma conjointe et moi voulions donner cinq ans de notre vie en Afrique », se rappelle l’homme de 58 ans.

Sa fille luttait même ardemment contre la violence faite aux femmes. « Julie n’est pas morte pour rien », pense M. Boisvenu.

Rappel des faits
Julie est disparue à la suite d’un accident suspect. Très proche avec sa fille, M. Boisvenu savait à ce moment que sa fille était morte. « Julie venait d’être nommée assistante-gérante de la boutique. Elle avait 27 ans et n’avait aucune raison de disparaître ainsi. J’ai donc demandé à la police de chercher son corps », rappelle M. Boisvenu.

Sa dépouille a donc été retrouvée sept jours plus tard, séquestrée puis violée et en état de décomposition. « On dit souvent que la victime était au mauvais endroit au mauvais moment. Je crois que c’était plus le criminel qui était au mauvais endroit au mauvais moment. Le criminel devait être en prison », justifiant du même coup un système carcéral plus sévère au Québec.

De plus, le récidiviste n’avait purgé que trois mois de sa peine de 18 mois pour un viol commis à la fin de 1999. Pour le meurtre de Julie, Hugo Bernier a été condamné à perpétuité. « Le meurtrier de Julie a été pris en charge par l’État. Un psychologue le suivra nous pas. Il sera logé, nourri, il pourra s’entraîner et même étudier à nos frais. Cela en coûterait entre 100 000 $ et 200 000 $ par année. Alors que nous la famille avait rien », déplore M. Boisvenu qui est le cas pour plusieurs familles.

Pour couronner le tout, Hugo Bernier a même été en appel pour une révision de son dossier justifiant du même coup que les criminels ont plus de droits que les familles des victimes.

C’est de cette expérience qu’il a fondé l'AFPAD avec trois autres pères qui ont vécu des situations similaires. Il œuvre à faire valoir les mêmes droits et les mêmes privilèges aux victimes et aux familles de victimes, que ceux des criminels du Québec et du Canada.

Des répercussions énormes
Voir sa fille sur la première page du Journal de Québec et de Montréal a fait tout un choc à la famille. L’assassinat d’un membre de la famille assassine parfois la famille. « Le meurtrier de Julie ne doit pas faire d’autres victimes dans la famille » soulignait alors Diane en 2002.

Pour appuyer les dires de sa femme, M. Boisvenu a donc révélé des statistiques accablantes. Un an après la tragédie, il estime qu’à 80 % des cas il y a un divorce entre les parents et 50 %, qu’il y est un suicide. « Plus souvent qu'autrement, c’est l’homme qui prendra la fuite par la drogue, l’alcool, le suicide ou le divorce. Il laisse sa femme s’occuper de ses enfants. De plus, il y a 50 % de chance, qu’il y est décrochage scolaire, de l’un des enfants », décrit-il.

Propos vexant pour l’AFPAD
Aujourd’hui, il poursuit sa lutte pour les victimes même s’il doit prendre les coups de poing en étant une personne publique. Récemment, le ministre de la Sécurité publique Jacques Dupuis a critiqué sévèrement la décision de M. Boisvenu de s'associer à l'Action démocratique de Mario Dumont. Le ministre Dupuis avait alors soutenu que cela pouvait nuire à la crédibilité et l’objectivité de l’AFPAD. « Cela me ferait de la peine, car la population vous écoute. Les gens pourraient perdre confiance en votre objectivité », a mentionné devant la commission parlementaire qui étudie le projet de loi sur le contrôle des armes à feu.

« Moi, je ne suis pas vexé par ces propos. C’est vexant pour les 400 familles que je représente. En public, c’est normal et l’on doit s’attendre de recevoir des coups de poing. Le ministre Dupuis devrait s’excuser auprès des 400 familles », rétorque M. Boisvenu.

 

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