Le déversement dans la rivière Chaudière est maîtrisé selon le ministre Blanchet
Suite à la tragédie de Lac-Mégantic, le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs a concentré ses actions sur la rivière Chaudière. D’après le ministre de l'Environnement, Yves François Blanchet, la situation est sérieuse, voire préoccupante, mais « sous contrôle ».
Des milliers de litres d’hydrocarbure se sont déversés dans le lac Mégantic et la rivière Chaudière suite au déraillement du train du 6 juillet. « Au plan environnemental, la catastrophe qui afflige la communauté de Lac-Mégantic nous a d'abord fait craindre le pire. Pour le moment, la contamination de la rivière Chaudière est sérieuse, mais moindre que nous l'avions craint. Nous continuons à anticiper tous les scénarios, nous sommes en relation étroite avec les municipalités, et nous sommes confiants que les impacts ne seront que marginaux avant d'atteindre l'embouchure de la Chaudière sur le fleuve », a déclaré le ministre Blanchet.
Grâce à la collaboration de la Sûreté du Québec, l'observation aérienne réalisée par le ministre et un expert a permis de déceler le dépôt sur la rivière d'une fine pellicule d'huile (entre 0,5 et 3 microns) aux reflets bleutés ou métalliques et observables à l'œil nu. Cet écoulement couvre essentiellement entre Lac-Mégantic et St-Georges. Elle ne poserait pas un risque important pour la santé publique. De plus, elle est très largement contenue par la séquence d'estacades aménagées à la hauteur du barrage Sartigan à Saint-Georges.
À cet effet, le MDDEFP a informé l'ensemble des municipalités concernées en soumettant à chacune d'elles les mesures à prendre afin d'éviter la contamination des sources d'eau potable.
Afin de réduire au minimum la quantité d'huile déversée dans l'environnement, Urgence-Environnement donne suite aux activités de pompage. Aussi, cinq estacades supplémentaires ont été installées afin de contenir et de récupérer l'huile déversée. Il y en avait quatre installées sur la rivière aujourd’hui. Le Centre d'expertise hydrique du Québec assurera l'ouverture des vannes afin d’assurer l'efficacité des installations et assurer un débit minimal à des fins de préservation écologique.
L'huile pourrait atteindre le fleuve
En dépit de l’ensemble des dispositions, le Ministère allègue qu’il demeure possible que de l'huile déversée franchisse les estacades jusqu'à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent, à Québec. « Si tel est le cas, les autorités jugent très probable que ces hydrocarbures seront biodégradés par les micro-organismes. La présence d'huile ne posera donc aucun risque pour la santé et ne suscitera que des impacts visuels mineurs pour l'environnement au-delà de l'embouchure de la rivière sur le fleuve », soutient le Ministère par voie de communiqué.
« La situation est préoccupante et ne doit surtout pas être minimisée, mais elle nous apparaît sous contrôle. Je demeure sur place et je continue avec nos experts à évaluer les différentes situations afin de réagir adéquatement. Aucun effort ne sera ménagé pour assurer la sécurité de la population et la protection de l'environnement », a réitéré le ministre.
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