Jean-Philippe a vécu une expérience sans pareil en Angleterre
Un jeune homme de 19 ans, Jean-Philippe Provost, a vécu une expérience inouïe à Manchester en Angleterre. Il a été l’un des rares officiels du tournoi d’envergure, l’Umbro International Cup du 27 juillet au 5 août.
Ce tournoi regroupait 500 équipes de joueurs âgés de 19 ans et moins provenant de 30 pays. Jean-Philippe Provost était accompagné de deux collègues arbitres de la région de Québec. Ils étaient les seuls Canadiens à officier des matchs de l’Umbro Cup. Dès son arrivée, il a été appelé pour arbitrer un match de semi-finale dans la catégorie senior féminin. Il a même arbitré une finale consolation U19 masculine. «Avant mon départ, on m’a dit que j'allais arbitrer du calibre U14 ou U15», soulignait ce dernier qui est très satisfait de ce séjour incroyable.
Ce premier séjour en Europe a été très formateur, mais aussi très révélateur. Là-bas, le jeu est plus rude, les joueurs et entraîneurs plus bouillants. Jean-Philippe a aussi expulsé un joueur qui avait frappé un adversaire avec ses crampons, ce qui lui a valu un carton rouge. Une décision contestée par le joueur qui a commis la faute et les deux entraîneurs. «Ils ont demandé un protêt qui leur a été refusé», poursuit ce dernier.
D’ailleurs, on l’a félicité sur son travail d’officiel. Pour son âge, il étonne. Il faut dire qu’il a été à la bonne école. Un arbitre de la Fédération internationale de football association (FIFA), Jean-François Corriveau, l’a pris sous son aile il y a trois ans. En 2008, il est parvenu à décrocher son grade 2 d’arbitre.
Il a évolué comme joueur au soccer mineur avant de devenir arbitre après une blessure au genou. Jean-Philippe a commencé à arbitrer des matchs en 2004. Depuis, il grimpe les échelons rapidement. Son rêve est bien entendu de grimper encore plus haut et de faire partie de l’élite des officiels de soccer au Canada. «J’aimerais bien faire partie des trente meilleurs au pays pour arbitrer au niveau national», confie ce dernier. Devenir un arbitre de niveau international est un objectif atteignable pour l’homme de 19 ans.
En attendant, il poursuit son apprentissage et arbitre régulièrement des matchs des circuits collégial et universitaire. L’an dernier, il en a fait plus de 98.Cette année, il en fera un peu moins, soit près de 80. Arbitrer un match de soccer demeure exigeant pour le corps humain. «Un arbitre au soccer doit se tenir plus en forme qu’un joueur. Pendant une partie, on peut courir jusqu’à 14 kilomètres», partage le jeune homme. Il est aussi coordonnateur pour l’Association de soccer mineur de Saint-Georges.
Un sport plus que populaire
Le soccer ou plutôt le football est sans contredit le sport national des Européens bien sûr le calibre de jeu très impressionnant. «La différence est énorme», qualifiait le jeune arbitre.
De plus, ce sport a une ampleur considérable sur la population. «Des jeunes joueurs U13 de la Slovaquie avaient même leurs visages de peints sur leurs autobus», partage Jean-Philippe avec étonnement.
Pendant les nombreux matchs qu’il a officié, il a également remarqué que les spectateurs et les entraîneurs se tenaient trop près du terrain. Tellement près, qu’il ne pouvait pas juger un ballon hors jeu. Les personnes sur les lignes de côtés lui obstruaient la vue. Au Canada, on ne tolère aucunement ce genre de comportement. «L’an dernier au Umbro, un officiel est entré en collision avec un policier. Le policier s’est excusé, mais quand même», raconte M. Provost.
Lors de son séjour en Angleterre, Jean-Philippe a vécu une expérience extraordinaire. Il a aussi assisté à une partie du Manchester United et a pu déguster une bière dans des pubs anglais.
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