Christian Audet: le présent
Pour souligner le 40e anniversaire des Condors du Cegep Beauce-Appalaches, Enbeauce.com vous propose une série de reportages avec d'anciens joueurs ou entraîneurs ayant marqué l’histoire de l’équipe. Notre dernier reportage avant la partie marquant le 40e anniversaire sera avec l’entraîneur-chef actuel des Condors, Christian Audet.
Arrivé dans le tumulte de la rétrogradation des Condors du AAA au AA en 2008, l’entraîneur-chef actuel des Condors Christian Audet l’avoue d’emblée, il ne l’a pas eu facile. Passer dans un calibre inférieur et avoir un entraîneur qui n’est pas de l’endroit a été une situation difficile à accepter par les amateurs. De plus, seulement douze vétérans étaient de retour avec l’équipe.
« J’arrivais de l’extérieur, je ne connaissais personne, l’équipe venait d’être rétrogradée dans le AA, mais j’ai été très bien accueilli par la direction », dit-il.
Avec les joueurs, le processus a été très long avant d’établir une relation de confiance, l’adaptation a été très difficile aussi pour eux.
« Il a fallu au moins un an à un an et demi avant d’avoir la confiance de mes joueurs, avoue-t-il. Aujourd’hui, lorsque je regarde le chemin que nous avons parcouru, c’est incroyable ».
Attiré par l’environnement
La question se pose, mais qu’est-ce qui peut attirer un Sorelois à venir s’établir en Beauce pour être entraîneur d’une équipe de football? Pour Christian Audet la réponse est simple : l’environnement et l’encadrement.
« Pour performer, ça prend le moins de distraction possible et c’est ce que j’ai retrouvé ici, résume-t-il. Un grand centre offre trop de distraction comparativement à une petite ville comme Saint-Georges ».
De plus, l’encadrement offert aux joueurs est exceptionnel. Comme M. Audet le dit, le programme de sciences humaines se donne dans tous les cégeps du Québec, mais plusieurs joueurs de football viennent ici. Pourquoi? Parce que ces joueurs savent qu’ils seront bien encadrés.
D’ailleurs, il rappelle que ses joueurs ont un taux de 100% de diplomation. En 2012, l’équipe avait un taux de réussite de cours à 94%, ce qui est énorme.
Un entraîneur ouvert
À ses débuts comme entraîneur-chef, Christian Audet avoue qu’il était très exigeant, peut-être même trop.
« J’avais une attitude très militaire, dit-il en riant. Je ne voulais même pas que les joueurs parlent entre eux durant l’échauffement».
Aujourd’hui, Audet se décrit comme quelqu’un de très ouvert, mais il est toujours très exigeant envers ses joueurs.
« Tout est très clair avec moi, il n’y a pas de cachette », se décrit-il.
Pour lui, un entraîneur doit aussi être un psychologue sportif, c’est pourquoi il prend soin de ses joueurs. Il n’hésitera pas à brasser un joueur s’il sent que ce joueur en a besoin.
La 40e édition
Christian Audet ne croit pas que la 40e édition des Condors sera plus importante dans l’histoire que les éditions antérieures.
« Sans la 18e, sans la 30e ou sans la 39e édition, la 40e n’existerait pas, explique-t-il. S’il y a une équipe qui mérite d’être considérée dans l’histoire, c’est la première. C’est elle qui a démarré la machine, ces joueurs ont eu l’audace de tout commencer ».
Pour lui, tous les Condors, peu importe l’édition, ont une place importante dans l’histoire de l’équipe. Alors qu’est-ce qui fait que l’édition actuelle va se démarquer des autres?
« Elle est unique, oui parce que c’est la 40e, mais parce que ce sont de nouveaux joueurs, de nouvelles situations, tout est différent, résume-t-il. Ce sera la même chose pour la 41e ».
Huit équipes à battre
Avec une moyenne de 460 verges de gain par rencontre, Audet croit que son offensive sera une fois de plus très redoutable. Le cœur de sa ligne offensive est de retour avec quatre vétérans.
« Notre cœur bat très fort », image-t-il.
Pour ce qui est de la défensive, il croit aussi qu’elle saura tirer son épingle du jeu, puisqu’en pratique, sa défensive pouvait neutraliser l’offensive.
La parité dans la deuxième division fait en sorte qu’il est difficile de prédire qui a le plus de chance de gagner le Bol d’Or. Pour Christian Audet, il y a au moins huit équipes sur 10 qui pourraient aspirer aux grands honneurs. La bonne nouvelle, c’est que les Condors font partie de ces huit équipes.
« Tout dépendra des impondérables comme les blessures », a terminé M. Audet.
Un retour dans la première division?
« Le coffre à outils est là, mais il manque quelques outils, philosophe-t-il. Il ne faut par contre jamais dire jamais ».
C’est donc un rendez-vous pour la partie du 40e anniversaire des Condors le samedi 7 septembre prochain à 19h30 au terrain du cégep Beauce-Appalaches afin de revivre un peu l’histoire de l’équipe vert et jaune.
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