Justin Boudreault lorgne une carrière professionnelle
Justin Boudreault s'entraîne avec l'équipe nationale à Gatineau et espère se dénicher un contrat professionnel en Europe
Au printemps 2013, lorsqu'il a remporté le championnat canadien universitaire de volleyball avec le Rouge et Or
L'euphorie de la victoire, mais surtout, la récompense de tous les efforts
Médaille d'or au cou, avec un ancien coéquiper du Rouge et Or, Karl Degranpré
Deux saisons parfaites, trois titres provinciaux et deux finales nationales en quatre ans avec les Titans de Limoilou. Deux finales de bronze et deux finales nationales, dont une qui s’est terminée avec le titre national avec le Rouge et Or de l’Université Laval en quatre ans également. Capitaine de cette équipe championne lors des deux dernières éditions. Finalement, trois invitations aux sélections de l’équipe canadienne de volleyball. À 25 ans seulement, Justin Boudreault a déjà un curriculum vitae très impressionnant en volleyball.
Natif de Saint-Joseph-de-Beauce, c’est à l’école Lambert qu’il apprend à jouer au mini-volleyball par l’entremise de son enseignant en éducation physique Luc Gagné.
« J’allais également voir mes parents jouer dans la ligue Beauce-smash. Je restais sur les lignes de côtés, quand j’avais le droit d’aller avec eux », dit-il en riant.
Le déclic
C’est au secondaire que Justin Boudreault s’est vraiment développé comme joueur. Admis au sport-études volleyball en secondaire IV à la Polyvalente Veilleux, c’est à ce moment qu’il s’est perfectionné comme passeur.
Confiné sur le banc lors des Jeux du Québec à Thetford Mines en 2003, Boudreault n’a jamais abandonné. Il a continué de travailler fort afin de se développer au maximum. Une décision judicieuse puisqu’il a fait partie de l’équipe de la relève, en plus de passer les six étés suivants avec l’équipe du Québec.
Des choix déchirants
Son passage au cégep ne s’est pas fait sans anicroche. Puisqu’il était natif de la Beauce, plusieurs personnes de son entourage s’attendaient à ce qu’il poursuive son apprentissage avec les Condors du Cégep Beauce-Appalaches. Pour lui, sa progression passait par le cégep de Limoilou avec lui qui a été son entraîneur sur l’équipe du Québec, Rock Picard.
« Cette décision a été très difficile, admet-il. Beaucoup misaient sur moi pour aller à Saint-Georges, tous mes amis allaient là-bas ».
Lorsqu’on regarde son palmarès avec les Titans de Limoilou, il est très difficile de remettre en doute ses choix.
Rouge et Or
Son parcours de volleyball s’est poursuivi avec le Rouge et Or de l’Université Laval. Sous les ordres de Pascal Clément, Justin Boudreault avait énormément de pression.
« J’avais de grosses chaussures à chausser puisque je devais remplacer Olivier Faucher, qui est aujourd’hui avec l’équipe nationale », poursuit-il.
Nommé capitaine de l’équipe lors de ses deux dernières campagnes, il a savouré l’euphorie de remporter le titre canadien a sa dernière saison.
« Gagner le championnat canadien de volleyball universitaire en mars 2013 est sans contredit le plus bel exploit de ma carrière », résume-t-il.
« Lever le trophée, c’était comme si je levais tous les efforts et le temps que j’ai mis au volleyball », continue-t-il.
En plus de ce titre canadien, Justin Boudreault a quitté l’université avec un baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et à la santé.
Équipe Canada
Aujourd’hui, il s’entraîne à Gatineau au Centre national avec l’équipe canadienne. Après trois essais infructueux, le quatrième essai à la sélection nationale aura été le bon pour lui.
« J’ai réussi à me faire valoir en étant invité à m’entraîner avec eux au cas où une blessure surviendrait », dit M. Boudreault.
Son but est de ne faire que du volleyball dans l’idée de décrocher un contrat professionnel. Avec une possible tournée de l’équipe en Europe, toutes les chances sont bonnes pour celui qui a fait de nombreux sacrifices pour arriver là où il est. La chance de participer aux Jeux olympiques lui trotte aussi derrière la tête.
« Pour ça, il faudra faire partie de l’équipe A, mais il faut aussi que l’équipe se classe », dit-il.
À seulement six pieds et dans un sport où la grandeur a un énorme rôle, Justin Boudreault sait qu’il devra tout donner afin de faire partie de l’équipe Canada.
« Je vais me battre et si je ne suis pas choisi, cela ne sera pas à cause de mon physique, mais bien parce que le passeur sera meilleur que moi », jure-t-il.
Une école de vie
Si sa carrière de volleyeur devait se terminer, Justin Boudreault aurait tout de même réalisé beaucoup de choses, mais pour lui, son sport lui a permis de se développer en tant que personne.
« Je me suis beaucoup développé sur le plan humain et social, en plus d’être plus responsable. Le fait d’être capitaine du Rouge et Or m’a également permis de développer mon leadership», termine-t-il.
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Jeannick tremblay
Oncle Robert
Ne lâche pas tu y es presque...