Élyse Turcotte: une carrière bien remplie
Élue Élitas de bronze lors du Gala du Mérite sportif beauceron en 2012, Élyse Turcotte, de Saint-Georges, a connu une carrière de soccer exceptionnelle. Voici le portrait de cette athlète de 25 ans qui terminera, bientôt, sa Maitrise en physiothérapie.
À 7 ans, comme la plupart des enfants de son âge, Élyse Turcotte joue au soccer. Dès l’âge de 9 ans, pour jouer compétitif, elle doit s’aligner avec une équipe de garçons.
« Il n’y avait pas d’équipe compétition chez les filles », se souvient-elle.
Son cheminement va prendre une direction complètement inattendue lors d’un tournoi disputé à Cap-Rouge. L’entraîneur d’une équipe de filles à Québec la remarque et l’invite à venir jouer un tournoi avec son équipe puisqu’il lui manquant une joueuse pour l’occasion.
« Nous avons gagné la finale et j’ai marqué le but vainqueur », se remémore-t-elle.
Elle s’alignera par la suite avec cette formation pour terminer son stage mineur. À 12 ans, elle a représenté la région Chaudière-Appalaches lors des Jeux du Québec disputé à Lachine. Au niveau civil, c’est avec le Dynamo de Québec, dans la Ligue Élite du Québec, qu’elle continuera son développement. Elle remporta d’ailleurs un championnat canadien avec cette formation à 16 ans.
Son talent n’est pas passé inaperçu puisqu’elle s’est taillé une place avec les Élans du Cégep Garneau au niveau collégial. Élyse a aidé son équipe à participer à deux championnats canadiens, en gagnant un au passage.
« Le sentiment de remporter un championnat canadien est incroyable. Tu travailles tellement fort pour t’y rendre. Tu es sur l’adrénaline puisque tu joues 5 matchs en 6 jours, et lorsque tu entends les trois coups de sifflet signifiant la fin du match, une tonne de pression tombe », dit-elle.
Un mur universitaire
C’est alors qu’elle fait l’équipe du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke qu’Élyse Turcotte rencontre le plus d’adversité.
« À ma première saison, je n’avais pas beaucoup de temps de jeu. Je n’ai pas réellement eu ma chance. C’était difficile puisque j’étais habitué d’être toujours sur le terrain », dit-elle.
Heureusement pour elle, son jeu a constamment progressé lors des quatre années suivantes. À sa troisième et cinquième année d’éligibilité, son rendement lui a permis d’être invitée au camp de sélection pour l’équipe universitaire canadienne. Capitaine du Vert et Or lors de ses deux dernières années, elle a conduit son équipe vers une participation au championnat universitaire canadien.
« La dernière participation de Sherbrooke à ce championnat datait de 25 ans », ajoute celle qui a été élue sur la 2e équipe étoile canadienne à sa dernière saison.
Son plus bel exploit reste sa progression individuelle et collective avec l’Université de Sherbrooke.
« Je suis parti de loin, et l’équipe aussi à ma première saison. Mon parcours individuel a suivi un chemin parallèle à celui de l’équipe. C’est ce qui me rend le plus fière », dit celle qui a été élue coéquipière de l’année à ses trois dernières saisons.
Aujourd’hui, Élyse Turcotte est en période de réflexion à savoir si elle continue le soccer ou si elle se dirige vers sa carrière professionnelle sur le marché du travail. Plusieurs portes s’ouvrent à elle, comme continuer de jouer au niveau civil ou même de jouer semi-professionnel au Québec. Par contre, l’attrait du marché du travail semble être sa priorité pour l’année à venir.
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