Les bonnes valeurs de Jacques Rougeau
Ancien lutteur pour plusieurs organisations professionnelles, dont la WWE (autrefois WWF) et la WCW, Jacques Rougeau n'a pris sa retraite officielle qu'en 1997, après un combat, disputé au Centre Bell, contre nul autre que Hulk Hogan.
N’ayant pas abandonné le sport qui l’a rendu célèbre, Jacques Rougeau a maintenant une école de lutte familiale à Le Gardeur, dans la région de Montréal. Il s’implique beaucoup auprès de divers organismes. En plus des nombreuses conférences dans les écoles qu’il donne, il est aussi le porte-parole de SOS Suicide Jeunesse et de Genacol.
Il supporte également le Réseau des Grands Frères et des Grandes Sœurs, le Téléthon sur les maladies infantiles, Opération Enfants-Soleil, Rêves d’enfant, Édouard et ses étoiles, ainsi que de nombreuses fédérations de hockey mineur et de soccer amateur.
Le spectacle familial Jacques Rougeau
Depuis 10 ans, il parcourt les routes du Québec afin de présenter son produit. Effectivement, Jacques Rougeau a monté un spectacle familial grandiose, grâce à la participation de ses élèves, qui plait aux petits, comme aux grands.
C’est Jacques Rougeau qui est derrière tout ce qui se fait dans le spectacle.
« Je fais les chorégraphies de chacun des combats de A à Z, disait-il. Chaque interaction des lutteurs avec la foule, c’est moi qui l’écris ».
Si le spectacle est de 94 minutes et que celui de la ville suivante est de 93 minutes, c’est qu’il y a une minute d’erreur quelque part selon M. Rougeau. C’est donc une chorégraphie sportive qui doit être respectée à la lettre.
Aucune violence
Pour lui, la lutte à la télévision n’est plus ce qu’elle était. Elle a perdu beaucoup de son intégrité.
« Ce qui est plaisant avec mon spectacle, c’est qu’il n’y a pas de coups de poing ni de coup de pied. Il n’y a pas de tables ni de chaises. Il n’y a pas de sang ni d’allusions au sexe avec des femmes peu vêtues. Il n’y a même pas de bière qui se vend. Ce sont des parents intelligents qui assistent aux spectacles », poursuivait M. Rougeau.
Pour lui, l’important est que les gens aient du plaisir.
« Personne ne lance rien sur l’arène, comme je me plais à dire, c’est un mélange de Walt Disney et du Cirque du Soleil. C’est de la haute voltige, des acrobaties et de l’humour », résumait-il.
Nouveau spectacle
Le spectacle présenté hier à Saint-Georges était tout nouveau. Une salle comble attendait les lutteurs.
« Nous roulons le spectacle depuis près de 10 ans, mais ce soir, à Saint-Georges, c’était la première représentation de notre nouveau numéro », disait M. Rougeau après la soirée.
Il était d’ailleurs satisfait de cette soirée.
« Je suis satisfait à 75%, il y a du rodage à faire. D’ailleurs, il y a toujours du rodage à faire », continuait l’ex-lutteur.
Le travail pour monter ce spectacle est énorme.
« C’est 6 mois d’ouvrage, toutes les fins de semaine, de rodage et de pratique. Il y a encore du travail à faire. Il y a des choses que je ne pensais pas que les gens allaient répondre de cette façon. J’ai 37 ans d’expérience et je me trompe encore comme si j’avais 20 ans. On fait des ajustements en conséquence », disait-il.
Son garçon, Cédric, a passé trois mois à parcourir la Beauce afin de vendre le spectacle aux entreprises. Jacques a également visité des écoles de la région. C’est un très gros travail de promotion.
« Je ne le dirai jamais assez, je veux remercier les commerces qui ont reçu mon fils. Il a fait du porte-à-porte chez les entreprises et tout le monde l’a encouragé.
Ce n’est pas moins de 35 à 40 personnes qui font partie de l’équipe du spectacle.
« Faire un show comme ce soir, c’est un investissement de ma part de 50 000$. Donc, j’ai besoin qu’il y ait du monde dans la place », disait-il en riant.
Une école de vie
Peu de gens le savent, mais parmi les lutteurs de son école et de son gala, il y a un lutteur qui souffre de la trisomie et un autre qui souffre de dysphasie.
« Le père de l’un d’eux me disait qu’il était impossible de lui toucher. Depuis deux ans qu’il était avec nous, il a appris à coller son enfant. C’est la passion pour la lutte, de ce petit gars, qui lui a permis de se donner pour se laisser toucher », remarquait-il.
C’est donc une école de vie, où les valeurs, pour Jacques Rougeau, sont primordiales.
Il espère revenir l’an prochain.
« À l’année prochaine, si Dieu le veut », terminait-il.
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Et Bravo pour M. Rougeau et sa gang