Des ambassadeurs pour contrer la violence dans les arénas
Même si le hockey est notre sport national et presque notre religion, Luc Richard Poirier, souligne que ce sport est malade au Québec. L’omniprésence de la violence dans les arénas empoisonne ce sport qui à la base n’est qu’un jeu. Lundi soir dernier, M. Poirier a prononcé sa conférence Jouer au hockey dans un monde de fous devant principalement une cinquantaine de personnes à la Polyvalente Saint-François de Beauceville.
L’activité était organisée par le Regroupement de hockey Beauce-Centre où l’on avait invité les les parents, instructeurs, gérants, bénévoles et grands-parents d’assister à cette rencontre.
Cette conférence a pris naissance il y a maintenant trois ans lorsque son enfant de 9 ans, Jonathan, a dénoncé une situation de violence et d’injustice au sein de son équipe de hockey. « Comme parent, on a trouvé aussi que cela n’avait pas de bon sens. On était d’accord avec sa décision », souligne M. Poirier.
Lui-même conférencier au sein de son entreprise Intelligencesanté, il a donc écrit deux ans plus tard cette conférence. Cette conviction profonde a été stimulée par sa participation à la Conférence canadienne sur le Leadership 2008 du Gouverneur général du Canada. Lors de cette conférence, il a pris l’engagement de faire sa part et développer ce projet de société québécoise. Hockey Beauport a été la première à recevoir cette conférence en 2008. Les résultats positifs découlant de cette première conférence prononcée devant 284 personnes a convaincu ce M. Poirier d’en faire un projet-pilote à la grandeur de la province.
En matière de violence de hockey, il parle en connaissance de cause puisqu’il a occupé les fonctions de gardien de but, entraîneur, gérant, arbitre et même bénévole. Cela lui a donné l’occasion de vivre une foule de situations inacceptables et disgracieuses dans le monde du hockey qui a raconté à son tour aux personnes présentes lundi.
Depuis ce temps, il investit une partie de son temps pour convaincre les 95 % de gens qui fréquentent les arénas du Québec qui peuvent faire une différence en refusant d’accepter l’attitude des 5 % de gens irresponsables. Il les a gentiment surnommés les faces à claque…
D’après lui, les conférenciers, les entraîneurs, les arbitres, les officiels, les parents, les bénévoles et les spectateurs doivent avoir un comportement responsable pour sauver ce beau sport. Par sa conférence sert en quelque sorte de former des ambassadeurs de la non-violence dans les arénas. « Plus, on va dénoncer ces gestes-là, plus on va permettre aux parents d’avoir le courage de dénoncer ce genre de situations autour d’eux », insiste M. Poirier.
En plus de faire prendre conscience des attitudes négatives entourant la pratique du hockey, il a donné des trucs et des idées pour changer l’attitude dans les arénas. « C’est vraiment une conférence de réflexion sur l’attitude qu’on a dans les arénas pour la pratique de hockey », indique M. Poirier.
Selon ce dernier, bien des gens prononcent des insultes et mot grossiers qui ne sont pas tolérés à l’extérieur de l’aréna. Ces injures sont prononcées aux joueurs, aux arbitres ou encore aux entraîneurs. « Ceci n’a pas d’allure », pense M. Poirier.
Jusqu’à aujourd’hui, cinq associations sportives ont adhéré à ce principe d’attitude responsable, dont le Regroupement de hockey Beauce-Centre. « On veut que notre hockey mineur soit en santé et pour cela, il faut un bon encadrement. Ce n’est pas vrai qu’il s’agit uniquement aux instructeurs et gérants de faire la discipline dans les équipes. Si l’on veut que ce soit sain dans nos arénas, l’on doit intervenir pour rendre cela agréable », commente André Lambert de ce regroupement.
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